1 Acquisition de connaissances. Objectifs: transmettre des références pour comprendre les enjeux de la COP 21. Supports pédagogiques : Mémory, livret-jeu, visite d'exposition. 2/ Réflexion collective sur la ville durable de demain. Imaginer la ville de demain Le 7 février a marqué la sortie d’un ouvrage collectif intitulé “Ville Makers 2019” initié par le directeur général de la banque LCL, Michel Mathieu. Son objectif ? Braquer le projecteur sur les acteurs qui changent la ville au quotidien à travers leurs initiatives originales qui répondent à un enjeu sociétal. En 2050, 6,5 milliards d’humains habiteront en ville. Face à l’immensité des enjeux qui s’accumulent dans des territoires métropolitains tentaculaires, une génération de Ville Makers » met en œuvre des solutions originales pour faire de la ville du XXIème siècle une ville verte, durable, inclusive et agréable. » Môm’artre a été choisie avec 9 autres porteurs de solutions pour parler de ses activités, et évoquer le fondement de son action une éducation artistique et citoyenne comme moyen d’éveiller chaque enfant à la créativité et au pouvoir d’agir, à son échelle. Notre force est de chercher à investir des lieux atypiques, avec deux objectifs ouvrir les enfants à la culture, mais aussi ouvrir la ville aux enfants. La ville de demain se doit d’être accueillante pour tous, les plus jeunes ne doivent plus y être des citoyens de seconde catégorie. Tous les lieux sont susceptibles d’accueillir des enfants, pour y susciter leur curiosité, leur soif d’échanges et de partage, sans compter que l’on finit toujours par toucher les parents. C’est ainsi qu’on transformera ce temps périscolaire en véritable temps citoyen, créatif et coopératif. » Chantal Mainguené, fondatrice de Môm’artre, dans Ville Makers 2019 » Môm’artre ou le pari d’investir des lieux atypiques En septembre 2019, deux nouvelles antennes Môm’artre verront le jour Môm’Bondy, en Seine-Saint-Denis, dans un local situé en gare ; et Môm’Italik, au cœur d’un nouveau centre commercial situé place d’Italie Paris 13. Ces deux nouvelles ouvertures sont des exemples de ce qu’imagine Môm’artre en tant que Ville Maker ». Les centres commerciaux Môm’artre est présente dans les centres commerciaux depuis 2014 avec Hammerson avec La Cabane, qui combine système de garderie et accueil Môm’artre sur les temps périscolaires aux Terrasses du Port à Marseille, à deux pas du quartier populaire de la Joliette. Septembre 2019 verra l’ouverture d’une antenne dans le nouveau centre commercial situé place d’Italie, Italik, selon une formule similaire. Les centres commerciaux sont désormais conçus comme un lieu de vie, de rencontres intergénérationnelles, sociales, culturelles, où un service d’accueil d’enfants est un vrai plus pour les usagers. Les promoteurs immobiliers Môm’artre est également sollicitée par les promoteurs qui conçoivent la ville de demain en accompagnant les rénovations urbaines et l’émergence de nouveaux quartiers, notamment avec Ceetrus ex-Immochan, ou encore dans le cadre de l’appel à projets “Réinventer Paris”. Des projets sont ainsi en cours d’élaboration, dans un centre commercial à Epinay-sur-Seine, et également à la Gare du Nord, dont la physionomie devrait grandement évoluer d’ici 2024. Les gares Dans l’optique de favoriser la vie quotidienne des familles, Réseau Môm’artre a inauguré une première antenne en gare à Argenteuil en septembre 2017, après avoir remporté le Challenge “Gares partagées” de Gares & Connexions. L’ouverture d’une antenne en gare de Bondy 93 est prévue pour la rentrée 2019. Les établissements culturels Depuis 2015, Réseau Môm’artre investit également les établissements culturels. Après une première expérimentation de plus de 2 ans au Théâtre des Bouffes du Nord, l’association a initié des partenariats avec d’autres lieux culturels emblématiques le Théâtre National de la Criée & la Friche La Belle de Mai à Marseille ; le Musée d’Arts à Nantes… autant d’initiatives atypiques qui décloisonnent ces institutions culturelles et les ancrent dans le quotidien des enfants et des familles. Liker Séquence: géographie prospective « mon quartier de demain » Classe de CM2 Engager les élèves de CM1 et CM2 dans un travail de géographie prospective a permis une autre approche pour lire et observer un territoire. Pour ces élèves, nous sommes restés sur leur lieu de vie, c’est-à-dire le quartier Saint-Jean à BEAUVAIS. Un atelier. 100 mètres carrés couverts de fraiseuses, défonceuses à bois, imprimantes 3D, découpes vinyles… Et autour une armada de bricoleurs amateurs ou professionnels qui s’affairent sur les objets de demain. Bienvenue dans un Fab Lab ! Le Fab Lab est un concept qui a été défini en 2004 par Neil Gershenfeld. Ce professeur au MIT Massachusetts Institute of Technology s’était rendu compte que ses étudiants venaient utiliser le soir les machines dont ils se servaient pendant les cours, afin de mener à bien des projets personnels. L’idée lui est alors venue d’ouvrir des laboratoires destinés au grand public », explique Fabien Eychenne, chef de projet à la FING Fondation Internet Nouvelle Génération. Le concept fait alors des émules et s’exporte dans le monde entier Norvège, Kenya, Ghana… et la France. L’idée est celle d’un atelier ouvert à tous dans lequel on retrouve des machines à commandes numériques, qui permettent de prototyper tout et n’importe quoi ». Le MIT développe alors une charte permettant l’ouverture partout dans le monde de Fab Lab en adhérant à ses valeurs, les Fab Lab s’engagent à respecter l’idée de partage des savoirs, de machines en libre-service et surtout de réseau entre les Fab Lab afin de partager les expériences et avancées de chacun. L’idée est qu’un objet produit à Boston grâce à un Fab Lab pourra être répliqué à Paris ou Amsterdam grâce aux échanges de données entre les deux structures », précise Fabien loisir au prototype industrielLe concept s’implante peu à peu en France, avec de plus en plus de projets qui voient le jour, comme Artilect, à Toulouse. J’ai créé l’association Artilect il y a 2 ans et demi et nous sommes devenus un Fab Lab il y a 1 an avec la labellisation MIT », raconte Nicolas Lassabe, directeur du Fab Lab. A Toulouse il n’y avait pas de lieu pour fabriquer des objets et rencontrer des gens aux compétences diverses ». Alors l’étudiant en informatique décide avec un ami de créer ce lieu. Nous nous sommes peu à peu développés, et nous sommes fait répertorier dans le réseau des Fab Lab MIT ». Désormais Artilect réunit étudiants, architectes, designers, électroniciens, artistes, qui souhaitent utiliser ces machines en libre-service afin de tester leurs idées. Nous voyons également des particuliers qui viennent pour des projets personnels ou leur loisir ainsi que des sociétés qui veulent réaliser un prototype fonctionnel pour ensuite pouvoir démarrer une activité », décrypte Nicolas Lassabe. Fabien Eychenne souligne par ailleurs que les profils des Fab Labeurs » dépendent beaucoup des lieux chaque Fab Lab a pris une couleur en fonction du Fab manager qui porte la structure », explique-t-il. Ainsi l’atelier collaboratif de Barcelone est plus tourné vers l’architecture, celui de Manchester vers les entreprises, PME et PMI pour l’aide à l’innovation, ou encore les Fab Lab américains souvent axés vers les étudiants car généralement portés par des facultés et universités. Dans tous ces lieux, les utilisateurs peuvent aussi bien venir pour des petites réalisations, comme le bricoleur qui vient se créer un meuble adapté à ses besoins, qu’un projet d’envergure. A Barcelone, une maison entière a été réalisée dans un Fab Lab ! », note fabien Eychenne.Artilect/Fab Lab ToulouseUn tremplin pour les créateurs d’entreprisePour Gaëtan Severac, ingénieur, Artilect a été l’occasion de réaliser son projet professionnel. Avec mes associés, nous avions l’idée de développer de nouveaux outils pour l’agriculture raisonnée, dans le cadre d’AMAP. Nous voulions réduire le coût et la taille des outils pour le désherbage », explique-t-il. Nous nous sommes alors tournés vers Artilect pour trouver l’expertise dont nous manquions et créer une première maquette ». Gaëtan Severac développe une première maquette puis une seconde, à partir de matériaux de récupération majoritairement. Cela nous a permis de dégrossir le projet à moindre frais et d’asseoir la faisabilité du projet, en effectuant les premiers tests et en bénéficiant de conseils précieux d’experts sur place ». Pour l’ingénieur, le Fab Lab a avant tout été l’outil indispensable pour conforter son projet très en amont de la création de son business model à consoliderQuant au financement des Fab Lab, chaque lieu cherche son équilibre en fonction de ses spécialisations. Il y a un vrai questionnement sur le modèle économique à appliquer, rappelle Fabien Eychenne. Comment garder ce lieu gratuit et assurer sa pérennité ? ». Trois solutions sont appliquées pour le moment. D’abord la formation et l’accompagnement de projets. Ensuite, l’appel à des subventions publiques. Nous avons touché environ 8000 euros de subventions de la mairie et pouvons embaucher notre premier salarié grâce au fonds européen », confirme Nicolas Lassabe, d’Artilect. Autre alternative observée avec attention par les Fab Labeurs faire appel à des financements privés, en se rapprochant d’entreprises partenaires. Nous avons été contactés par des groupes industriels séduits par l’approche, confie Nicolas Lassabe. Ils sont particulièrement intéressés par la rapidité des réalisations, le regroupement sur un même lieu de compétences et univers divers et d’étudiants pluridisciplinaires ». Reste désormais à trouver la bonne forme de collaboration. Nous y allons progressivement ». L’idée étant pour les entreprises de trouver dans ces Fab Lab de véritables laboratoires de tendances, leur permettant de décrypter les objets et dénicher les talents de demain. Ainsi l’entreprise Ford à Détroit aux Etats-Unis a cofinancé l'ouverture d’un tech shop », une forme de Fab Lab plus développée. Ils créent ainsi un territoire d’expérimentation pour les créateurs. Ces derniers peuvent ne pas avoir l’envie ou les moyens de développer leurs idées au-delà du stade du prototype. C'est alors que Ford peut prendre le relais », explique Fabien Eychenne. Et de continuer les enjeux sont nombreux et formidables, le premier d’entre eux étant que les Fab Lab abaissent les barrières à l’innovation ».Artilect/Fab Lab Toulouse Découpe LaserLe site d'Artilect Fab Lab Toulouse Lamaquette d'Inès C. (6ème4). Dans le cadre de la liaison Écoles / collège, des visites d’élèves volontaires sont proposées dans leurs anciennes écoles primaires. L’affiche

Comment construire le bâtiment de demain ? Pour faire face aux enjeux de développement durable, de croissance de la population ou encore de densification urbaine, le secteur du bâtiment doit se réinventer. Repartir sur des bases durables. Avant la crise du Covid-19, le secteur de la construction s’affichait comme un poids lourd de l’économie française avec 1,5 millions de salariés et près de 400 000 entreprises. Mais le secteur souffrait déjà d’une pénurie de main d’œuvre, de problèmes de rentabilité ou encore de respect des délais et des budgets. Pour inventer le bâtiment de demain, un bâtiment intelligent, rapide à construire et respectueux de l'environnement, le secteur du BTP doit se transformer. Et pour cela, les deux outils clés seront le BIM1 et la préfabrication » affirme Emile Garcia, responsable Innovation Industries chez Bpifrance. Le BIM un véritable carnet de santé numérique du bâtiment » Plus qu’une simple maquette numérique, ou plan 3D agrégeant les données, le BIM est avant tout une méthode collaborative qui permet à l’ensemble des acteurs de la chaîne de valeur de la construction, particulièrement fragmentée, de travailler ensemble. », explique Guillaume Sever, responsable suivi participations et spécialiste du BTP chez Bpifrance. Grâce au travail collaboratif, la conception et la rénovation de demain seront optimisés et gagneront en rentabilité en réduisant les coûts -15 % environ, les délais ainsi que les malfaçons sur les chantiers. A terme, le BIM s’imposera comme une partie intégrante du bâtiment de demain, en le suivant de sa conception, son exploitation/maintenance, jusqu’à sa déconstruction, tel un véritable carnet de santé numérique », soutien Guillaume Sever. Mais pour accélérer son adoption, il sera nécessaire de soutenir la filière dès l’amont notamment via des bureaux d’études, pour en faire de véritables champions du BIM », ajoute l’expert. Vers une industrialisation et une digitalisation du secteur Avec le BIM, les bâtiments de demain seront de plus en plus pré-assemblés en usine. En conséquence la part des travaux sur chantier va diminuer. Cette systématisation du hors-site » permettra d’être plus flexible, d’avoir une meilleure maîtrise des coûts, et du point de vue environnemental, de générer moins de déchets et moins de nuisances en ville. », assure Emilie Garcia. Avec la mobilisation de ressources davantage en amont côté conception et usines et l’utilisation accrue des nouvelles technologies numériques comme l’impression 3D, IoT ou encore la réalité augmentée et virtuelle, le secteur devrait également gagner en attractivité et attirer de jeunes talents. Un bâtiment plus vert ? Aujourd’hui, le secteur de la construction est le 2e secteur émetteur de CO2 après celui des transports routiers. Demain, grâce au BIM et aux données collectées par le smart-building, la conception du bâtiment sera optimisée et adaptée aux nouveaux usages. Avec la systématisation de la préfabrication, les matériaux utilisés seront plus diversifiés bois, béton bas carbone, matériaux biosourcés, ... Ils limiteront donc l’empreinte carbone du secteur et favoriseront la recyclabilité et la réutilisation, des sujets portés par les évolutions réglementaires. L’urgence climatique adossée à une réglementation ambitieuse doit permettre au secteur de la construction de se réinventer et d’aller vers un objectif de zéro carbone, de passivité énergétique et surtout d’aller vers un modèle de bâtiment beaucoup plus responsable tourné vers l’utilisateur. », conclut Guillaume Sever. 1- BIM est l’acronyme de Building Information Modeling qu'on peut traduire par Modélisation des Informations ou données du Bâtiment.

Histoirede vous évader un peu en cette période de confinement. Quelques conseils pour fabriquer une maquette de ville écologique. Pour réaliser tes idées sous forme de maquette tu trouveras sur cette page tous les gabarits dont tu Télécharger l'article Télécharger l'article Il peut être un défi amusant d'écrire à propos d'une ville imaginaire. Tout le monde sait que les vraies villes sont des zones de terrain avec de la population. Pour pouvoir créer une ville imaginaire et l'intégrer dans une histoire, vous allez devoir utiliser votre imagination et vous concentrer sur les détails de la ville pour la rendre vraisemblable. 1 Lisez plusieurs exemples de villes imaginaires. Pour avoir une meilleure idée de comment développer une ville imaginaire, vous pourriez lire plusieurs exemples qui ont déjà été écrits. Les villes imaginaires sont souvent essentielles dans un monde imaginaire pour un roman ou un livre et elles complètent ou renforcent les personnages et les évènements qui se produisent dans le monde du livre. Voici quelques exemples [1] [2] la ville imaginaire de Sin City dans Sin City » de Frank Miller la cité imaginaire de Port-Réal dans les livres Game of Thrones » de George R. Martin la ville imaginaire d'Oz la cité d'Émeraude dans Le magicien d'Oz » de L. Frank Baum la ville imaginaire du Comté dans Le hobbit » de Tolkien 2 Analysez les exemples. Une fois que vous avez parcouru plusieurs exemples de villes imaginaires, vous devez prendre un peu de temps pour vous demander ce qui rend ces exemples aussi efficaces. Cela vous aidera à avoir une meilleure idée de la façon dont vous devez écrire à propos de votre propre ville imaginaire [3] . La plupart des villes imaginaires sont décrites à partir d'une carte dessinée par l'auteur ou par un illustrateur qui travaille avec l'auteur. Examinez les cartes données pour les villes imaginaires et remarquez le niveau de détails utilisé pour les cartes. Par exemple, la carte donnée par Tolkien pour Le hobbit » inclut le nom des lieux dans la langue du roman ainsi que des points de repère et des structures importantes dans la région imaginaire. Observez les noms des lieux ou des rues dans la ville imaginaire. Les noms dans la ville imaginaire peuvent être très importants, car le nom va symboliser certains aspects du monde dans le livre. Par exemple, la ville de Sin City dans le roman éponyme indique que ses habitants sont des pécheurs sin » signifie péché » en anglais. Le nom donne une information au lecteur à propos de la zone et il sait à quoi s'attendre de la part des habitants de la ville. Observez comment l'auteur décrit la ville. Utilise-t-il certaines descriptions pour caractériser la ville ? Par exemple, dans Game of Thrones » de George R. Martin, Port-Réal est décrit comme sale et puant, mais c'est en fait le siège du trône. Cette description crée un contraste intéressant pour le lecteur. 3 Sachez qu'il y a des pour et des contre à utiliser une ville imaginaire à la place d'une vraie ville. Même s'il pourrait sembler plus simple d'installer votre histoire dans une vraie ville, la construction d'une ville imaginaire vous permet d'utiliser votre imagination et de vraiment plonger dans les possibilités de la fiction. Vos personnages ont besoin d'un lieu pour travailler et pour interagir et la création de votre propre ville vous permet d'ajouter des éléments de diverses zones ou parties du monde réel [4] . La création d'une ville imaginaire vous permettra aussi d'utiliser des éléments d'une vraie ville que vous connaissez bien, par exemple la ville de votre enfance, et de les tourner pour qu'ils deviennent imaginaires. Si vous êtes très familier et à l'aise avec une certaine zone dans la vie réelle, vous pouvez vous servir de ce que vous savez et le changer un peu pour créer votre monde imaginaire. La création d'une ville imaginaire va aussi améliorer votre écriture en général, car plus la ville a l'air vraisemblable dans le livre, plus le monde du livre paraitra vraisemblable aux lecteurs. Une ville imaginaire convaincante renforcera aussi les personnages, car vous pouvez donner la forme que vous voulez à la ville pour l'accommoder aux actions et au point de vue des personnages. 4Envisagez de baser votre ville imaginaire sur une vraie ville. Vous pouvez aussi utiliser une vraie ville que vous connaissez bien, par exemple la ville de votre enfance, et y ajouter des éléments fictifs pour qu'elle ne soit plus vraiment réelle. L'avantage de cette technique est que vous connaissez probablement bien votre ville et que vous pouvez vous en servir comme d'un modèle pour les éléments imaginaires de la ville que vous voulez explorer. Vous pouvez aussi prendre des points de repère physiques ou des zones dans votre ville et les changer en vous basant sur votre imagination. De cette façon, la ville imaginaire vous semblera réelle d'une certaine façon. 1 Déterminez le nom de la ville. Le nom de la ville est l'un des éléments clés de la ville imaginaire. Son nom va être répété souvent dans l'histoire par le personnage principal, les autres personnages et dans vos descriptions. Vous devez penser à un nom qui résonne et qui semble avoir un sens [5] . Vous pourriez choisir un nom qui vous semble générique ou qui fait petite ville » si vous voulez donner un sentiment plus universel à votre histoire. Un nom comme Châteaubleu ou Pont-Perthus n'en dit pas beaucoup au lecteur à propos de la ville mis à part que c'est une petite ville probablement située en France. Évitez d'utiliser des noms comme Springfield, car les lecteurs vont immédiatement faire la connexion avec les Simpson et cela pourrait ne pas être adapté à votre histoire. Réfléchissez à un nom adapté à la région ou à la zone où se trouve votre ville imaginaire. Par exemple, si votre ville se trouve en Allemagne, vous devez choisir un nom germanique ou un mot germanique dont vous pouvez vous servir dans le nom. Si votre ville se situe au Canada, vous pourriez choisir un nom de ville canadienne qui existe et le changer légèrement pour créer le nom de votre ville imaginaire. Évitez les noms qui semblent trop évidents, par exemple Vengeance ou Enfer, car le lecteur va comprendre tout de suite pourquoi vous lui avez donné ce nom. L'utilisation de noms évidents peut être efficace si la ville est le contraire de ce nom. Par exemple, une ville qui s'appelle Enfer et où les habitants sont extrêmement gentils. 2 Créez un passé pour votre ville. Maintenant que vous avez un nom, vous devez réfléchir à l'histoire de votre ville. La création d'un passé pour votre ville vous aidera à la rendre plus vraisemblable pour vos personnages et vos lecteurs. Vous devez répondre à plusieurs questions à propos de la ville, parmi lesquelles [6] . Qui a fondé la ville ? Cela pourrait être un explorateur solitaire qui est tombé dessus par hasard ou des autochtones qui l'ont construit pièce par pièce. Réfléchissez aux personnes qui ont contribué à la création de la ville. Quand la ville a-t-elle été fondée ? Cela peut vous aider à avoir une meilleure idée du développement de la ville, car une ville fondée il y a 100 ans aura une histoire plus dense qu'une ville fondée il y a 15 ans. Pourquoi la ville a-t-elle été fondée ? En répondant à cette question, vous arriverez à mieux décrire le passé de la ville. La ville a peut-être été fondée après une colonisation où un explorateur étranger a réclamé la terre et l'a colonisée. La ville a peut-être été fondée par des gens qui ont découvert une terre vierge et ont construit eux-mêmes la ville. La raison de l'existence de la ville vous aidera à avoir une meilleure idée des personnages, car ils pourraient avoir des liens et des connexions avec la ville à travers la raison et la façon dont elle a été fondée. Quel âge a la ville ? L'âge d'une ville est un élément important. Une ville plus ancienne aura des détails de planification qui auront été préservés tandis qu'une ville plus jeune pourrait avoir moins de bâtiments et une approche plus expérimentale de sa planification. 3 Décrivez le paysage et le climat de la ville. La ville est-elle nichée dans les montagnes entourée par de la forêt ? Ou bien se situe-t-elle dans le désert entourée par des dunes de sable ? Votre ville pourrait être plus urbaine avec une population importante et des gratte-ciels ou elle pourrait être une petite ville avec une population moyenne et quelques rues principales. Concentrez-vous sur la façon dont un étranger la verrait, y compris sa végétation, son terrain et son paysage. Vous devez aussi penser au climat de la ville. Fait-il chaud et humide ou froid et sec ? Le climat pourrait aussi dépendre de la période de l'année à laquelle se déroule l'histoire. Si votre histoire se passe au milieu de l'hiver dans une ville imaginaire du nord de la Californie, il va faire chaud pendant la journée et plus frais pendant la nuit. 4 Décrivez la démographie de la ville. Vous devez décrire le genre d'individus qui composent la ville en terme de races, de sexe et de classes. Même si votre ville est imaginaire, il y a probablement des variations dans la démographie de la ville. Vous devez inclure des détails à propos de ces informations, car cela va rendre la ville plus crédible [7] . Réfléchissez aux groupes raciaux et ethniques dans la ville. Y a-t-il plus d'Africains, d'Asiatiques ou de Caucasiens ? Certains groupes ethniques habitent-ils dans certains quartiers de la ville ? Y a-t-il des quartiers ou certains groupes ethniques n'ont pas le droit d'entrer ou se sentent mal à l'aise ? Réfléchissez à la dynamique de classe dans la ville. Cela pourrait signifier qu'un personnage de la classe moyenne habite dans une certaine zone de la ville et un personnage d'une classe plus haute habite dans une zone plus couteuse et plus huppée de la ville. Votre ville imaginaire pourrait être divisée par classe, certaines zones étant interdites aux personnes d'une certaine classe. 5 Dessinez un plan de la ville. Il peut être utile d'avoir une représentation physique de la ville même si vous n'êtes pas un très bon dessinateur. Dressez un plan grossier de la ville en y incluant les points de repère et les maisons où les personnages principaux vivent et travaillent [8] . Vous pourriez aussi y noter des détails du paysage, par exemple une chaine de montagnes près de la ville ou des dunes de sable qui protège la ville de l'extérieur. Essayez d'ajouter le plus de détails possible, car cela vous aidera à construire une ville imaginaire plus convaincante. Si vous avez des amis qui ont un talent pour le dessin, vous pourriez leur demander de l'aide pour dessiner une carte de la ville avec plus de détails. Vous pouvez aussi utiliser des ressources en ligne pour vous aider à dessiner la carte. Utilisez un programme comme Photoshop pour découper et coller des images que vous trouvez sur Internet pour créer une carte ou une représentation physique d'une ville. 1 Déterminez ce qui rend la ville imaginaire unique. Maintenant que vous avez les bases de votre ville, vous pouvez commencer à y ajouter des couleurs locales. Réfléchissez aux éléments uniques ou intéressants de la ville qui donnent envie de lire votre roman. Cela pourrait être des zones hantées dans la ville ou des histoires de fantômes qui hantent la ville. Cela pourrait aussi être des légendes à propos de la ville passées d'un personnage à l'autre [9] . Vous devriez aussi vous demander quelles sont les choses qui rendent la ville connue dans votre monde fictif. Elle est peut-être connue pour son centre de commerce ou pour son équipe de sport. Réfléchissez aux choses que les habitants aiment dans leur ville, car cela va lui donner une touche unique. Quels sont les lieux agréables où passer du temps dans votre ville ? Quelles sont les choses dans la ville qui rendent les habitants fiers et celles qui leur font honte ? 2 Mettez en lumière les détails de la ville essentiels à votre histoire. Même s'il peut être tentant d'entrer en profondeur dans les détails de votre monde imaginaire, il est aussi important de se concentrer sur les détails spécifiques essentiels à l'histoire en général. La ville doit être au service de vos personnages et de votre histoire, pas le contraire. Passez plus de temps à développer sur les détails de la ville utilisés par vos personnages [10] . Par exemple, votre personnage passe peut-être beaucoup de temps dans une école privée située dans le centre de la ville. Prenez le temps de penser aux petits détails de l'école, de l'apparence des bâtiments à la zone qui l'entoure en passant par les couleurs et la mascotte de l'école. Concentrez-vous sur une zone autour de l'école et sur la structure de l'école, y compris les salles de classe et les zones où les personnages passent beaucoup de temps. 3 Utilisez vos cinq sens. Une grande partie de la création d'un monde vraisemblable est de faire sentir la ville au lecteur, de l'odeur des poubelles aux bruits dans les rues. Créez des descriptions qui éveillent la vue, le gout, l'odorat, le toucher et l'ouïe pour vous aider à donner vie à la ville [11] . Par exemple, votre ville est peut-être traversée par une rivière polluée. Réfléchissez à l'odeur pendant que vous vous promenez le long de la rivière. Faites parler les personnages à propos des ordures dans l'eau et de l'apparence de la rivière. Votre histoire va probablement impliquer plusieurs lieux et décors qui reviennent souvent. Concentrez-vous sur l'utilisation des cinq sens pour décrire ces décors récurrents, car cela va vous aider à rendre votre monde plus convaincant. 4 Ajoutez des détails de la vraie vie à votre ville. Votre lecteur va être au courant qu'il lit une œuvre de fiction et il va probablement accepter beaucoup d'éléments étranges ou imaginaires dans la ville. Mais il pourrait être utile de glisser aussi des éléments de la vie réelle dans votre ville. Cela aidera le lecteur à se sentir plus ancré dans la ville au fur et à mesure que l'histoire se déroule [12] . Par exemple, vos personnages pourraient passer du temps dans une zone dense de la ville. La zone pourrait être peuplée de créatures étranges et de monstres, mais elle pourrait aussi contenir des éléments que vous pourriez trouver dans une vraie zone urbaine, par exemple des bâtiments, des rues et des allées. L'apparition de détails de la vraie vie peut vous aider à rendre votre monde plus crédible. 5 Mettez les personnages dans le décor et faites-les se déplacer. Une fois que vous avez une compréhension plus détaillée de votre ville fictive, il peut être utile de poser vos personnages dans le décor pour voir comment ils interagissent et se déplacent. Votre ville imaginaire doit soutenir l'histoire générale et vos personnages devraient être capables d'avoir accès à des éléments de la ville nécessaires au déroulement de l'histoire [13] . Par exemple, si vous avez un personnage qui doit avoir accès à un portail magique au milieu de la ville pour voyager dans le temps, vous devez vous assurer de faire une description détaillée de ce portail. Il doit contenir suffisamment de détails pour être crédible et votre personnage doit interagir avec cet élément de manière intéressante. Cela vous assurera que votre ville imaginaire soutient les besoins et les objectifs de votre personnage. 6 Décrivez la ville à travers le point de vue des personnages. Un des plus grands défis lorsque vous écrivez à propos d'une ville imaginaire dans une histoire est d'éviter les moments de description évidente où vous mettez une description de la ville dans la bouche d'un personnage pour donner au lecteur des informations sur le décor. Cela donne l'impression que l'auteur essaie de parler à travers les personnages d'une façon qui semble évidente et forcée. Vous pouvez éviter ce problème en utilisant les voix des personnages pour informer des façons dont vous décrivez la ville. Mettez votre personnage dans une situation où il doit marcher ou interagir avec certaines sections de la ville. Ou alors, vous pouvez lui faire utiliser un certain équipement dans la ville qui vous permet alors de décrire ce qu'il ressent en l'utilisant. Cela vous donne l'occasion de décrire la ville imaginaire depuis le point de vue du personnage, ce qui semblera plus crédible et convaincant pour le lecteur que décrire simplement l'équipement en question. Vous devez aussi faire en sorte que vos personnages traitent les éléments fantastiques ou étranges de votre ville imaginaire de manière décontractée et directe. Par exemple, si votre ville imaginaire se trouve sous l'eau, un personnage qui vit dans cette ville depuis longtemps ne devrait pas être surpris de devoir utiliser son sous-marin pour aller rendre visite à son voisin. Vous pouvez décrire comment le personnage s'installe dans le sous-marin et entre la destination dans l'ordinateur de bord comme si cela était naturel. Cela indiquera au lecteur que les sous-marins sont un élément commun dans cette ville imaginaire et qu'ils sont utilisés comme moyen de transport sans lui dire directement que c'est le cas. À propos de ce wikiHow Cette page a été consultée 25 840 fois. Cet article vous a-t-il été utile ?
HABITERDEMAIN RÉ-INVENTONS NOS LIEUX DE VIE Cet « itinéraire de visite » constitue une aide à la découverte de l’exposition HABITER DEMAIN, RÉ-INVENTONS NOS LIEUX DE VIE (du 4 décembre 2012 au 10 novembre 2013). Le questionnaire porte sur une sélection d’éléments et comporte peu de questions. Le « parcours » proposé
Le Monde Afrique L’Afrique en villes 28. Pour Mohamed Amine El Hajhouj, directeur de la Société d’aménagement de Zenata, le projet développé près de Casablanca pourrait être exporté dans d’autres pays. L’éco-cité de Zenata va-t-elle faire oublier l’échec des villes nouvelles au Maroc ? Depuis dix ans, les cités flambant neuves construites à travers le royaume peinent à séduire les nouveaux habitants, pris au piège dans des villes fantômes excentrées. Cette fois, le Maroc s’est lancé dans la construction d’une ville qui se veut intelligente et respectueuse de l’environnement. Inauguré en 2006 par le roi Mohammed VI, le projet d’éco-cité, une expérience inédite en Afrique, devrait accueillir 300 000 habitants d’ici à 2030. Rien n’est laissé au hasard. Zenata est assise sur un bien foncier d’une grande valeur financière appartenant à l’Etat une réserve stratégique de 1 830 hectares avec une façade maritime de 5 km à la frontière nord-est de Casablanca, capitale économique où se concentre plus de 30 % du PIB marocain. Et alors que les autres villes nouvelles ont été déléguées à des maîtres d’ouvrage peu scrupuleux, la future éco-cité s’est dotée de sa propre structure, la Société d’aménagement de Zenata SAZ. Celle-ci a fait appel au cabinet français Reichen & Robert et a bénéficié de l’appui financier de l’Agence française de développement AFD, partenaire du Monde Afrique et de la Banque européenne d’investissement BEI. Présentation de notre série L’Afrique en villes Reste que beaucoup sont sceptiques quant au réalisme d’une telle éco-cité », un concept qui a souvent échoué dans le monde. Dans un entretien au Monde Afrique, Mohamed Amine El Hajhouj, directeur général de la SAZ, défend quant à lui un modèle de ville durable pouvant révolutionner, selon lui, la construction des villes nouvelles au Maroc et en Afrique, où le royaume a engagé une vaste politique d’expansion économique. Pourquoi créer une ville nouvelle aux portes de Casablanca, la plus grande ville du Maroc ? Mohamed Amine El Hajhouj Casablanca a besoin de créer de nouvelles centralités urbaines. Depuis longtemps, le manque de centralités oblige la population nombreuse à se déplacer, or le déplacement est le principal vecteur de pollution urbaine. Par ailleurs, le projet a été initié pour répondre à un manque à Casablanca, la classe moyenne n’arrive plus à se loger. Les années 2000 ont connu une explosion immobilière. On trouve essentiellement de l’habitat social ou des logements de haut standing, voire de très haut standing. Zenata est destinée à la classe émergente. Concrètement, comment se traduit la démarche d’éco-conception ? Il s’agit de construire une ville intelligente en termes de mobilité, d’accès aux soins, d’équité sociale, d’exploitation de l’espace public, de sécurité, de gestion des réseaux et de traitement des déchets. A Zenata, l’espace vert constitue 30 % du territoire, soit 15 m2 par habitant, sachant que l’Organisation mondiale de la santé [OMS] en recommande 10. C’est une petite révolution au Maroc. Pour la première fois, les parents avec une poussette, les seniors, les handicapés ou les non-voyants pourront accéder aux espaces publics. Nous allons rendre la ville aux piétons. Episode 12 A Lomé, l’architecte Sénamé Koffi veut transposer les vertus du village africain à la ville Cette démarche correspond-elle à la réalité sociale et culturelle des Marocains ? D’après une enquête que nous avons menée sur le terrain, l’usager marocain préfère investir dans des logements de plus petite taille mais de plus grande qualité environnementale. Il peut investir 5 à 10 % de plus pour un logement économe à condition que sa facture énergétique se réduise et que l’espace public soit offert. Et à la réalité économique du pays ? Notre concept a été cristallisé dans un référentiel d’éco-cité que nous avons labellisé à l’occasion de la COP22 [Conférence de Marrackech sur les changements climatiques, en 2016] avec Cerway, l’entité française qui certifie les projets HQE [haute qualité environnementale]. Ce label s’inspire de toutes les normes internationales mais il épouse en même temps la réalité économique des pays émergents. Au Maroc, le bâtiment éco-conçu est un bâtiment économe qui n’a pas besoin d’atteindre les normes HQE mais répond spécifiquement à nos besoins économiques. Episode 26 A Casablanca, la rue n’a pas dit son dernier mot Même s’ils ne sont pas labellisés HQE, les bâtiments éco-conçus coûtent plus cher. Comment garantir l’éco-conception face à des promoteurs soumis à des exigences de rentabilité ? Nous avons établi un cahier des charges dans lequel nous imposons dans certains cas, proposons dans d’autres, les concepts de développement durable aux promoteurs. Nous avons également travaillé sur les business models des promoteurs pour voir si ce surcoût ne dépasse pas 5 à 10 %. A Zenata, les prix du foncier sont inférieurs au marché car nous voulons offrir aux promoteurs une charge inférieure pour leur permettre de construire aux normes demandées. Vous souhaitez limiter l’usage de la voiture. Comment éviter les déplacements à l’intérieur et à l’extérieur de la ville, notamment pour les futurs habitants de Zenata qui travailleront à Casablanca ? A Zenata, chaque quartier, que l’on appelle unité de vie », est conçu de manière semi-indépendante avec un espace public indépendant, des équipements publics indépendants, des écoles privées et publiques, des dispensaires, des cabinets médicaux, des commerces, etc. Les gens n’auront plus à prendre leur voiture au quotidien. Pour les déplacements à l’extérieur, un projet de construction d’un RER reliant Mohammedia à Casablanca, en passant par Zenata, est en cours. Tandis qu’une deuxième ligne de tramway est déjà en construction. Episode 27 Mohammed El Bellaoui sur les murs ou en BD, suivez le guide à Casablanca A qui appartient le foncier ? Qu’en est-il des habitants des bidonvilles qui vivaient sur le terrain ? Le foncier est partagé entre le secteur privé et l’Etat. Comme partout dans le monde, la création d’une ville nouvelle se base sur une déclaration d’utilité publique, d’où la nécessité d’expropriation, régie par une procédure juridique. Les habitants des bidonvilles ne sont pas sujets à expropriation car ils étaient installés sur des terrains qui ne leur appartiennent pas. Mais puisque nous sommes dans une approche inclusive, nous avons décidé de les inclure dans le projet. C’est ce que j’appelle le droit du premier habitant. A Zenata, environ 180 hectares sont réservés au relogement de ces habitants, soit 50 000 personnes. Où en est le projet aujourd’hui ? Le projet a déjà franchi plusieurs étapes. L’alimentation en eau potable, l’électrification et les travaux d’assainissement sont achevés. L’échangeur autoroutier est prêt. Tous les travaux d’infrastructures liés à la partie côtière sont en cours de construction. Le pôle commercial, le pôle santé et le pôle éducation sont en route. Une ville ne se construit pas du jour au lendemain, c’est un projet sur une trentaine d’années. Lire aussi Ville vivable, ville durable ? Tous les projets de villes nouvelles qui ont vu le jour au Maroc sont considérés comme un échec. En quoi Zenata est-elle différente ? Un indicateur éloquent m’a laissé perplexe quand j’ai commencé à travailler sur le projet de Zenata 75 % des villes nouvelles construites dans le monde sont considérées comme un échec. Pourquoi ? D’une part à cause de l’accessibilité. Or notre première trame de réflexion s’est concentrée sur les transports en commun et les infrastructures d’accès. D’autre part à cause la mono-spécialité. On condamne les villes nouvelles à des villes-dortoirs ou, à l’inverse, à des villes industrielles. A Zenata, nous avons trouvé le juste équilibre entre résidentiel et activité un emploi pour trois habitants. C’est le bon ratio aujourd’hui pour assurer le succès d’une ville nouvelle. En créant votre propre label éco-cité, avez-vous l’ambition de construire d’autres villes sur le modèle de Zenata ? Zenata est un projet pilote qui a été initié sur instruction royale. L’idée, à travers notre référentiel labellisé, est de répondre à la politique du roi Mohammed VI de se tourner vers l’Afrique. Nous voulons exporter ce modèle sur le continent africain et peut-être dans d’autres pays du Sud. C’est pourquoi nous avons pris en compte la réalité économique des pays émergents, pas seulement du Maroc. A travers cette démarche d’éco-conception, nous allons pouvoir certifier des territoires et concevoir des villes dans d’autres pays émergents. Nous tenons particulièrement à aider les pays africains, nos pays frères, à construire les villes durables de demain grâce à la valise à outils urbaine que nous avons créée. Le sommaire de notre série L’Afrique en villes » Cet été, Le Monde Afrique propose une série de reportages dans seize villes, de Kinshasa jusqu’à Tanger. Episode 30 La nouvelle Tanger, grand œuvre de Mohammed VI Episode 29 Tamesna, une ville pas smart » du tout aux portes de Rabat Episode 28 Avec l’éco-cité de Zenata, le Maroc veut créer un modèle pour les villes africaines » Episode 27 Mohammed El Bellaoui sur les murs ou en BD, suivez le guide à Casablanca Episode 26 A Casablanca, la rue n’a pas dit son dernier mot Episode 25 On essaie de vendre aux Africains un concept de ville élaboré dans les conférences internationales » Episode 24 TER et couloirs de bus les projets pour désengorger Dakar Episode 23 Les cars rapides, une institution sénégalaise en sursis Episode 22 Au Sénégal, un reporter-GPS dans les embouteillages de Dakar Episode 21 Ouaga, c’est tout dans le centre et rien dans les autres quartiers, mais ça va changer » Episode 20 A Ouagadougou, la mairie veut développer des centres-villes secondaires Episode 19 Les Abidjanais victimes des particules fines à qui la faute ? Episode 18 Une star de l’architecture veut redonner vie à Jamestown, quartier historique déshérité d’Accra Episode 17 A défaut de noms de rue, une appli génère des codes pour se repérer à Accra Episode 16 Une journée avec Janet Adu, présidente des bidonvilles du Ghana Episode 15 Africa Global Recycling, la PME togolaise qui transforme les déchets en or Episode 14 Lomé la poubelle », bientôt de l’histoire ancienne ? Episode 13 Tout s’invente dans le fab lab » de Lomé, même la ville de demain Episode 12 A Lomé, Sénamé Koffi Agbodjinou veut transposer les codes du village à la ville Episode 11 A l’école d’architecture de Lomé, défense de copier les villes occidentales Episode 10 A Cotonou, l’agriculture urbaine perd du terrain face au béton Episode 9 Grâce à la tomate, la ville nigériane de Kano se voit déjà en Dubaï du Sahel » Episode 8 Au Nigeria, une radio lutte contre les bulldozers dans les bidonvilles de Port Harcourt Episode 7 Bangangté, la ville la plus propre du Cameroun, manque cruellement d’eau Episode 6 A Douala, les parfums mortels » de la décharge du Bois des singes Episode 5 Pour continuer de rayonner, Douala contrainte de se réinventer Episode 4 Coupée de son arrière-pays, Bangui vit dans sa bulle Episode 3 Une journée avec Josée Muamba, qui rêve d’une Kinoise avec des ambitions » Episode 2 Mégapole insaisissable, Kinshasa croît hors de tout contrôle Episode 1 Un milliard de citadins dans vingt ans l’Afrique est-elle prête ? Présentation de la série L’Afrique en villes » 28 étapes, 15 reporters Ghalia KadiriCasablanca, correspondance
Propositionde maquette pédagogique de l’École de Chaillot. Pour 4 modules complémentaires à la carte . Formation des Chefs de projet Petites Villes de Demain « R. evitalisation d. es petites villes Patrimoniales » Certification École de Chaillot / Petites Villes de Demain - formation continue. Exemple de l’une des 100 villes du corpus Petites Villes de Demain étudiée par l

Il y a quelques semaines, Ashoka France, le 1er réseau mondial d’entrepreneurs sociaux organisait l’avant première d’un long métrage réalisé par Judith Grumbach et intitulé Une idée folle. Ce documentaire optimiste nous emmène découvrir 9 établissements scolaires aux quatre coins de la France, dont les équipes pédagogiques tentent chacune, jour après jour et à leur niveau, de proposer de nouvelles pédagogies plus en adéquation avec les élèves de notre époque. Mises bout à bout, ces initiatives, même si elles n’en ont pas individuellement la prétention, laissent bien entrevoir une idée folle »… celle de réinventer l’école du XXIe siècle. Bien que l’on ressorte plein d’espoir de cette projection, le film soulève de nombreuses questions. Et parmi elles, il y a celles de l’architecture des établissements scolaires. Peut-on aujourd’hui réinventer l’école en se passant d’une réflexion sur l’espace et l’architecture des bâtiments au sein desquels nos enfants passent le plus clair de leur temps ? Cette question, c’est celle posée par Jean-François Bonne, architecte urbaniste associé au sein du cabinet Architecture Studio et qui prit la parole durant le débat qui suivait la projection du documentaire. Rencontré à cette occasion, nous avons souhaité en savoir plus sur son expérience et sur ce qu’elle raconte aujourd’hui pour construire les écoles du XXIe siècle. Quelle est votre expérience de l’architecture scolaire ? Au sein d’Architecture Studio, nous avons travaillé sur de nombreux bâtiments scolaires et nous sommes intervenus à toutes les échelles. Parmi les premiers projets que nous avons eu la chance de réaliser, nous avons commencé par la conception d’une école maternelle pour terminer ces jours-ci par la livraison de notre dernier projet en date, qui n’est autre que l’université de Jussieu. De la petite enfance, en passant par le collège, le lycée, l’école supérieure et jusqu’au bâtiment de recherche, nous avons donc à chaque fois été amenés à entamer une réflexion à partir d’un programme* réalisé par un programmiste à partir de la volonté du commanditaire qui définit les besoins du bâtiment. Notre volonté a été à chaque fois de nous adapter au plus près du projet pédagogique lorsqu’il est visible au sein du programme auquel on a accès. Et ce qui ressort de cette expérience, c’est que le projet semble être de qualité lorsqu’il y a un projet pédagogique défini au préalable et que le programme auquel on a accès, lorsqu’on répond à un appel d’offre, est lui-même également de qualité, autrement dit qu’il s’inspire du projet pédagogique de l’école. Quand je parle d’un programme qualité, je parle avant tout d’un programme qui puisse définir la vie future d’un bâtiment à partir de la relation entre les élèves et toute la communauté éducative en son sein. Si cette donnée fondamentale n’est pas définie au préalable, on se retrouve alors avec un programme bateau dans lequel il n’y a pas de réflexion quant aux dispositifs pédagogiques. Pourriez-vous nous donner un exemple d’intervention qui se basait justement sur un programme de qualité » ? A l’occasion du débat qui suivait le remarquable film Une idée folle », j’ai évoqué l’expérience que nous avions eue avec l’école active bilingue Jeannine Manuel située dans le quartier Dupleix à Paris. Il s’agissait de réaliser une extension des locaux principaux de l’établissement scolaire. Ainsi, sur le terrain de la ZAC Dupleix, au sein duquel nous réalisions un immeuble d’un programme de logement, l’école Jeannine Manuel a obtenu l’accord de pouvoir y intégrer ces nouveaux locaux aux rez-de-chaussée ainsi qu’au premier étage. L’ensemble du rez-de-chaussée et le 1er étage de cette opération, ont donc été attribués à l’école. L’ Ecole active bilingue Jeannine Manuel – Source Ecole Jeannine Manuel Il s’agissait d’une école alternative dotée d’une pédagogie très innovante. En ce qui concerne la disposition des lieux, nous avons donc pu l’articuler dans un dialogue permanent avec la directrice de l’école, ainsi qu’avec un certain nombre d’enseignants présents autour de la table lors des différentes réunions préparatoires que nous avions eues à l’époque. Et ce qui en ressort, c’est que cette école ne ressemble en rien à l’école qu’on avait réalisée quelques années auparavant pour des élèves du même âge, mais cette fois-ci dans le cadre d’un enseignement public. Cela, pour la simple et bonne raison que l’équipe pédagogique de l’école active bilingue Jeannine Manuel, nous avait fixé des contraintes très fortes qui découlaient des objectifs pédagogiques qu’elle s’était elle-même fixés. Les dispositions qui nous étaient demandées étaient de pouvoir notamment réunir des élèves en petits groupes. C’est donc en fonction de ces objectifs pédagogiques, qu’il nous a été demandé de concevoir de nombreuses petites salles, qui s’apparentent à des petits boxes au sein desquels les élèves pourraient se réunir en petits groupes. Dans le programme, il était également précisé que des salles de classes plus classiques devaient aussi être présentes dans la réalisation finale. Tous ces éléments additionnés plus d’autres encore, on percevait un certain nombre de lieux qui nous paraissaient alors pouvoir changer l’espace habituel de l’école. Nous avons donc réalisé une école qui n’a pas un seul couloir, où l’on retrouve un grand espace d’atrium lumineux éclairé par une verrière en partie haute. Tous les boxes distribués par ce grand atrium, sont vitrés. Les élèves peuvent donc à la fois s’isoler et s’ouvrir à l’espace commun, grâce à des stores intégrés dans les cloisons vitrées. Et lorsqu’ils sortent de l’un de ces boxes dans lequel ils viennent de terminer leur travail en groupe, ils entrent à nouveau dans l’espace commun, conçu comme une véritable place urbaine. A la fois protégé et éclairé par des verrières, cet espace commun est un lieu de vie, le lieu des copains. Les élèves avec les professeurs peuvent y organiser des réunions ouvertes, des fêtes, c’est une sorte de lieu informel dans lequel ils peuvent se retrouver. Et au final, cette école a donc quelque chose de particulier, puisque lorsque vous y êtes en tant qu’élèves ou professeur, vous êtes dans un lieu qui fédère. Notre idée, au delà de ses fonctions, était en effet de réussir à créer par l’architecture, une véritable identité du lieu. Ce lieu dans lequel de nombreuses personnes vont se retrouver, s’y investir, s’identifier, sentir qu’ils appartiennent à un groupe et faire en sorte que grâce à lui, puisse exister un véritable lien entre tous les membres de la communauté de l’école. Comment se passe concrètement le travail architectural lorsque vous devez concevoir un établissement scolaire ? Y’a t’il des entretiens organisés avec l’équipe pédagogique ? Qu’est ce qui change entre l’école dont vous venez de nous parler et d’autres types d’écoles, dite plus classiques ? La plupart du temps, en tant qu’architectes, nous sommes dans des procédures de concours, on répond donc à un appel d’offre. On envoie un dossier de candidature, basé sur un programme architectural qu’on nous fournit au préalable. Puis on rédige notre proposition. Sur les candidats qui sont présélectionnés pour intégrer le concours, un seul candidat aura la chance d’être désigné comme remportant le marché. On ne rencontre donc jamais l’équipe pédagogique qui pourrait nous en dire plus sur les objectifs qui sont fixés. A l’inverse, nous sommes bridés par un programme architectural qui fixe les choses et la plupart du temps, il ne contient pas de réflexion préalable sur la vie et la pédagogie que les enseignants veulent dans l’établissement. La qualité d’un bâtiment scolaire relève forcément du travail de l’architecte en tant que lieu, mais avant le travail de l’architecte il y a nécessairement une étape préalable qui se révèle être aussi importante que le travail de l’architecte pour parvenir à la bonne utilisation du bâtiment. L’idéal serait donc de créer une rencontre entre les architectes qui conçoivent le projet et l’équipe pédagogique. On comprendrait mieux quel est le désir des pédagogues. L’architecte ne peut pas tout inventer et le projet se nourrirait évidemment de ce dialogue. Quand on a compris, pour l’école Jeannine Manuel, que la pédagogie exigeait de temps en temps de réunir les élèves en petits groupes de 5 personnes, on a eu l’idée de concevoir de nombreux petits boxes et cela fonctionne à merveille selon l’usage qu’ils nous avaient décrit au départ. Nécessairement, avant le travail de l’architecte il faut donc qu’il y ait un travail préalable vis-à-vis du programme pédagogique et même plus Comment imagine-t-on la relation au quotidien dans l’espace temps des enfants et des adultes qui sont dans la communauté scolaire ? Comment la vie doit-elle être imaginée pour que cela fonctionne bien ? Ce sont toutes ces questions auxquelles il faut répondre. Ensuite seulement, on peut imaginer le programme pédagogique, autrement dit, qu’est ce qu’on va leur apprendre. C’est le travail qu’il est nécessaire d’engager. Il s’agit donc de convaincre les administrations pour faire bouger les lignes. Ensuite les architectes pourront saisir très facilement ce que doit être l’illustration de ces projets extraordinaires que les équipes pédagogiques entendent réaliser. C’est dans cette optique que j’ai interpellée la représentante du Ministère de l’Education Nationale qui était dans la salle de projection le jour de la diffusion du documentaire. En plus de cette réflexion préalable que vous préconisez sur les objectifs pédagogiques, quelle est la spécificité de votre agence au regard des différentes réalisations que vous avez livrées ? L’Université de la Citadelle à Dunkerque – Source Architecture Studio Au delà de la réponse aux besoins, qui sont exprimés dans le programme, on essaie toujours d’aller un peu plus loin. Concernant l’Université de la Citadelle à Dunkerque par exemple, le terrain attribué comportait un ancien entrepôt des tabacs, emblématique d’une imagerie portuaire et de l’histoire du lieu. Nous avions alors la liberté dans le concours de garder le vieux bâtiment ou de le détruire. La moitié des candidats avait choisi de démolir le bâtiment. Nous l’avons au contraire conservé. Les planchers de l’entrepôt ont été détruits révélant la structure bois et le volume existants l’espace créé a été offert aux activités culturelles de l’université et de la ville. Non seulement on a donc choisi de le garder, mais plus encore, de ne pas l’occuper par les fonctions du programme pour le laisser appropriable par les étudiants et on a gagné ce concours. Au final, nous avons donc offert aux étudiants un bâtiment de 1 000 m2 et de 20 mètres de haut en plus du programme. Et ce bâtiment a été entièrement pris en main par les étudiants. Au moment du carnaval, le lieu devient un véritable pole culturel du quartier qui ouvre l’université dans la ville. Si les occupants prennent les choses en main, ces lieux suscitent des échanges entre toutes les personnes qui vivent dans les murs et même au-delà. Ecole Novancia – Source Architecture Studio Pour l’Ecole Novancia, située dans le 15e arrondissement de Paris, nous avons réalisé une grande cour entre deux bâtiments, l’ancien et le nouveau qu’on a du créer. Nous avons donc conçu un entre deux grâce à une sorte de grand atrium, lui-même recouvert d’une grande verrière. C’est un grand hall supplémentaire, dans lequel on a utilisé le toit du grand amphithéâtre pour créer comme une espèce de terrasse intérieure, qui aujourd’hui est un nouveau lieu à part entière. Ce lieu s’est très vite vu approprié par les étudiants pour être considéré comme un véritable lieu de vie, une espèce de salon collectif. Le fait est que ce lieu, comme pour l’Université de la Citadelle à Dunkerque, n’était pas prévu à la base, alors qu’aujourd’hui, c’est un véritable lieu de vie pour l’école. On cherche donc à chaque fois à faciliter la vie de la communauté en créant des lieux qu’elle pourrait habiter. Notre intervention va donc au delà de la seule réponse à un programme pédagogique. Enfin, sur le collège innovant de Mantes-la-Jolie pour lequel nous venons de concourir, le programme architectural propose une répartition de l’espace temps complètement innovante pour l’ensemble de la communauté scolaire qui composera cet établissement. En ce qui concerne l’aspect pédagogique, de nombreuses innovations seront mises en place. Les élèves qui seront inscrits dans ce collège, seront tous intégrés au sein une équipe d’une trentaine d’élèves. A chacune de ces équipes qui ne seront pas forcément composées d’enfants issus de la même classe d’âge, sera attribuée une salle de référence, qui sera leur maison ». Chaque équipe et par conséquent chaque élève composant ces équipes, pourra faire ce qu’il veut dans cet espace, qui sera en quelque sorte leur salon ». Les élèves pourront s’y reposer durant l’intercours, se réunir durant la pause de midi, que sais-je encore, mais en tout cas, ils seront libres d’aménager ce lieu comme ils le souhaitent et donc de se l’approprier. Par ailleurs, les élèves ne seront pas répartis dans des classes de niveaux et n’auront pas de classe attribuée. Ils auront des cours qui ne seront pas forcément organisés sous forme de plénière, mais plutôt sous forme de groupes de séminaires. Ils pourront donc intégrer des groupes de 2 de 4, de 15, de 30 voire même de 150… Au niveau des espaces, la corrélation habituelle entre une classe de 5e A avec une pièce de 50 m2 qui ferait office de salle de classe quotidienne n’existe donc pas. Nous avons alors élaboré une proposition mettant en avant un grand hall qui permettrait d’organiser des activités festives. C’est un lieu en plus, pour lequel on a poussé les murs et surtout pour lequel nous avons proposé de supprimer les espaces de couloirs situés au rez-de-chaussée. Tous les locaux du rez-de-chaussée sont donc lien direct avec le hall. De ce fait on obtient un hall beaucoup plus grand capable de participer au projet pédagogique. Au delà de la motivation habituelle que nous avons aujourd’hui pour remporter ce concours, il y a pour nous une réelle envie de pouvoir discuter avec des personnes qui attendent réellement qu’on leur parle de leur espace un espace qu’ils appréhendent comme indispensable à la bonne réalisation des objectifs pédagogiques. Alors pour résumer, comment aujourd’hui on fait bouger les murs des écoles de demain ? Si on veut que ça bouge, si on veut vraiment faire changer l’école et là je parle des murs de l’école, il est nécessaire qu’il y ait un travail pédagogique préalable qui compose le programme qui sera soumis aux architectes. Il est donc nécessaire que dans les programmes qu’on donne aux architectes, il y ait du sens qui soit ajouté. De cette manière, on pourra ouvrir les portes et donner les espaces adéquats à d’autres types de pédagogies. Il y a 20 ans, nous avions participé à la réalisation d’un lycée innovant. Ce lycée était en effet novateur pour l’époque, mais dans les structures spatiales que son programme architectural décrivait, il n’était en rien différent de ses contemporains. Cela ne suffit donc pas de dire qu’on souhaite des lycées innovants. Il faut réellement se poser la question de ce que doit être l’innovation dans un établissement scolaire. Selon moi, il ne s’agit pas seulement de rajouter quelques éléments techniques, comme des installations informatiques de dernière génération, ou d’autres éléments technologiques… Ce qui est innovant avant tout, c’est la pratique de la pédagogie entre les enfants et les adultes, et par delà, cette pratique, ce que l’on souhaite mettre dans l’espace qui accueillera ces pratiques.

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