Cest miracle que d'ĂȘtre ensemble Que la lumiĂšre sur ta joue Qu'autour de toi le vent se joue Toujours si je te vois je tremble Comme Ă  son premier rendez-vous Un jeune homme qui me ressemble Pour la premiĂšre fois ta bouche Pour la premiĂšre fois ta voix D'une aile Ă  la cime des bois L'arbre frĂ©mit jusqu'Ă  la souche C'est toujours la

Enfin enfin je te retrouve, toi qui n'avais jamais Ă©tĂ© Qu'absente comme jeune louve ou l'eau dormante au fond des douves S'Ă©chappant au soleil d'Ă©tĂ© Tu peux m'ouvrir cent fois les bras, c'est toujours la premiĂšre fois Absente comme souveraine qu'on voit entre deux haies passer O toi si proche et si lointaine, dĂšs que l'amour file sa laine Entre nos doigts dĂ©saccordĂ©s Tu peux m'ouvrir cent fois les bras, c'est toujours la premiĂšre fois La faim de toi qui me dĂ©vore me fait plier genoux et bras Je n'aurais pas assez d'amphore, ni de mots encore et encore Pour y mettre son terme bas Tu peux m'ouvrir cent fois les bras, c'est toujours la premiĂšre fois La soif de toi par quoi je tremble, ma lĂšvre Ă  jamais dessĂ©chĂ©e Mon amour qu'est-ce qu'il t'en semble, est-ce de vivre ou non ensemble Qui pourra m'en dĂ©saltĂ©rer Tu peux m'ouvrir cent fois les bras, c'est toujours la premiĂšre fois L'amour de toi par quoi j'existe n'a pas d'autre rĂ©alitĂ© Je ne suis qu'un nom de ta liste, un pas que le vent sur la piste Efface avant d'avoir Ă©tĂ© Tu peux m'ouvrir cent fois les bras, c'est toujours la premiĂšre fois. L'Amour Est Cerise C'Est Si Peu Dire Que Je T'Aime Le Petit Trou Pas Cher Raconte-Moi La Mer Je Ne Suis Qu'Un Cri Mis À Part La LibertĂ© Est En Voyage Nuit Et Brouillard Dans Le Silence De La Ville Les Beaux Jours
Cest grĂące Ă  ce disque, introduit Ă  la maison par mes frĂšres et sƓurs, un peu Ă  l’insu de mes parents, que j’ai apprĂ©ciĂ© Jean FERRAT : mon pĂšre, admirateur du GĂ©nĂ©ral, ce que je comprends, n’aimait pas trop les idĂ©es de FERRAT. Ma mĂšre, c’est le souvenir que j’en ai, aimait les chansons d’amour de FERRAT : « c’est toujours la premiĂšre fois » notamment.
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Cest encore nous ma parole, pauvres petits c C'est encore nous ma parole, pauvres petits cons Si votre papa fait mine de couper les fonds Si vos petites combines ne tournent plus rond Si votre moi vous chagrine plus que de raison Il y a des places en usine, pauvres petits c Il y a des places en usine, pauvres petits cons. Writer/s: Jean

Le deal Ă  ne pas rater Coffret PokĂ©mon Ultra Premium Dracaufeu 2022 en français oĂč le ... Voir le deal Les Discutailleurs fans de musique... DISCUSSIONS SUR NOS ARTISTES PREFERES. LES ARTISTES FRANCOPHONES La Chanson Française Ă  Texte, PoĂštique, EngagĂ©e... 4 participantsAller Ă  la page 1, 2, 3, 4, 5, 6, 7, 8 AuteurMessageInvitĂ©InvitĂ©Sujet Re JEAN FERRAT Lun 9 Nov - 1839 ca s'appelle Jean Ferrat best off 3 cdlaliste des titres seraient un peu longue il y en a 57 mais ses plus grands titres y sont InvitĂ©InvitĂ©Sujet Re JEAN FERRAT Lun 9 Nov - 1904 Jaco,je te mets le lien sur Amazon,celui de la fnac marche pas! jacommosAdminNombre de messages 7161Date d'inscription 22/03/2008Sujet Re JEAN FERRAT Lun 9 Nov - 1942 Merci Nounouka ! Ce sont les plus connues ! Toutes de trĂ©s belles chansons jacommosAdminNombre de messages 7161Date d'inscription 22/03/2008Sujet Re JEAN FERRAT Sam 21 Nov - 1423 JEAN FERRAT - BEST OF 3 CD - SONY MUSIC Je l'ai achetĂ©, je le conseille, c'est vraiment magnifique, d'ailleurs je suis en train de l'Ă©couter ! jacommosAdminNombre de messages 7161Date d'inscription 22/03/2008Sujet Re JEAN FERRAT Dim 21 FĂ©v - 2012 C'est toujours la premiĂšre fois Paroles et Musique Jean Ferrat 1965 Enfin enfin je te retrouveToi qui n'avais jamais Ă©tĂ©Qu'absente comme jeune louveOu l'eau dormante au fond des douvesS'Ă©chappant au soleil d'Ă©tĂ©Tu peux m'ouvrir cent fois les brasC'est toujours la premiĂšre foisAbsente comme souveraineQu'on voit entre deux haies passerO toi si proche et si lointaineDĂšs que l'amour file sa laineEntre nos doigts dĂ©saccordĂ©sTu peux m'ouvrir cent fois les brasC'est toujours la premiĂšre foisLa faim de toi qui me dĂ©voreMe fait plier genoux et brasJe n'aurais pas assez d'amphoreNi de mots encore et encorePour y mettre son terme basTu peux m'ouvrir cent fois les brasC'est toujours la premiĂšre foisLa soif de toi par quoi je trembleMa lĂšvre Ă  jamais dessĂ©chĂ©eMon amour qu'est-ce qu'il t'en sembleEst-ce de vivre ou non ensembleQui pourra m'en dĂ©saltĂ©rerTu peux m'ouvrir cent fois les brasC'est toujours la premiĂšre foisL'amour de toi par quoi j'existeN'a pas d'autre rĂ©alitĂ©Je ne suis qu'un nom de ta listeUn pas que le vent sur la pisteEfface avant d'avoir Ă©tĂ©Tu peux m'ouvrir cent fois les brasC'est toujours la premiĂšre fois InvitĂ©InvitĂ©Sujet Re JEAN FERRAT Sam 13 Mar - 1630 Paroles C'est Beau La VieJean FerratArtiste Jean FerratChanson C'est Beau La Vie Le vent dans tes cheveux blondsLe soleil Ă  l'horizonQuelques mots d'une chansonQue c'est beau, c'est beau la vieUn oiseau qui fait la roueSur un arbre dĂ©jĂ  rouxEt son cri par dessus toutQue c'est beau, c'est beau la ce qui tremble et palpiteTout ce qui lutte et se batTout ce que j'ai cru trop viteA jamais perdu pour moiPouvoir encore regarderPouvoir encore Ă©couterEt surtout pouvoir chanterQue c'est beau, c'est beau la jazz ouvert dans la nuitSa trompette qui nous suitDans une rue de ParisQue c'est beau, c'est beau la rouge fleur Ă©clatĂ©eD'un nĂ©on qui fait tremblerNos deux ombres Ă©tonnĂ©esQue c'est beau, c'est beau la ce que j'ai failli perdreTout ce qui m'est redonnĂ©Aujourd'hui me monte aux lĂšvresEn cette fin de journĂ©ePouvoir encore partagerMa jeunesse, mes idĂ©esAvec l'amour retrouvĂ©Que c'est beau, c'est beau la encore te parlerPouvoir encore t'embrasserTe le dire et le chanterOui c'est beau, c'est beau la vieParoles de Chansons claudiaNombre de messages 9072Date d'inscription 22/03/2008Sujet Re JEAN FERRAT Sam 13 Mar - 1657 une de mes chansons prĂ©fĂ©rĂ©es '" Ma France" InvitĂ©InvitĂ©Sujet Re JEAN FERRAT Sam 13 Mar - 1900 jacommosAdminNombre de messages 7161Date d'inscription 22/03/2008Sujet Re JEAN FERRAT Sam 13 Mar - 2142 Il m'est difficile aujourd'hui d'Ă©crire sur Ferrat, je ne le cacherais pas, je suis trĂ©s touchĂ© par sa disparition, de plus il est trĂ©s dĂ©licat, en ce qui me concerne d'affirmer que je prĂ©fĂšre telle chanson Ă  telle Ferrat c'est certes plus de 200 chansons Ă©crites et composĂ©es, mais et c'est le grand paradoxe du poĂšte, c'est plus de 50 chansons qui furent, Ă  une certaine Ă©poque, Ă  la Une de l'actualitĂ© Musicale !C'est dire la richesse exceptionnelle de son rĂ©pertoire, gĂ©nĂ©ralement d'un artiste, on se souvient d'une dizaine, voire d'une vingtaine de ses chansons qui furent des succĂšs, et bien avec Ferrat, comme avec Brassens ou Brel, presque le tiers de son rĂ©pertoire est composĂ© de chansons Ă  succĂšs !Alors qu'il ne faisait plus de scĂšnes nationales depuis plus de 20 ans, ses albums, chaque annĂ©e, continuĂšrent de se vendre Ă  profusion, sa derniĂšre compilation de 57 chansons fut disque de platine en 2009 Ă  peine 1 mois aprĂ©s sa sortie ! Ferrat c'Ă©tait cela, un artiste Hors Norme Ă  tous les niveaux ! jacommosAdminNombre de messages 7161Age 59Localisation le SudDate d'inscription 22/03/2008Sujet Re JEAN FERRAT Dim 14 Mar - 932 Une Grande Partie de ces infos provienne d'un article du journal rĂ©gional "Midi Libre". PLUS DE 200 CHANSONS Tout au long de sa carriĂšre, Jean Ferrat a Ă©crit ou interprĂ©tĂ© plus de 200 chansons,Dont certaines des plus belles du rĂ©pertoire Français !Tout commence vĂ©ritablement en 1956, quand il compose la musique "des yeux d'Elsa", le poĂšme d'Aragon dont il est se fait ainsi connaĂźtre dans le milieu rencontres, avec AndrĂ© Claveau, GĂ©rard Meys, son Ă©diteur et son ami, lanceront sa Premier 45 tours, "Ma MĂŽme", sort en 1961, son Premier 33 tours reçoit le prix de la viendront "C'est beau la vie" 1963"Nous dormirons ensemble" 1963"La Montagne" 1964"Potemkine" 1965"On ne voit pas le temps passer" 1965 "Maria" 1966"Ma France" 1969"Camarade" 1970"Aimer Ă  perdre la raison" 1971"La Femme est l'Avenir de l'homme" 1975"Je ne suis qu'un Cri" 1985"Nul ne guĂ©rit de son enfance" 1991"Qui vivra verra" 1994"Complainte de Pablo Neruda" 1995........................Et tant d'autres qui sont, la plupart du temps, aussi magnifiques que sublimes....._________________"Une voix entre velours et caresse, avec un soupçon de rauque et de vibrato." Jacques Testud. "La voix de Nolwenn ? une Ă©lĂ©gance souveraine, de la soie, du velours." Patrice Demailly. "Le talent sans gĂ©nie est peu de chose. Le gĂ©nie sans talent n'est rien" Valery. "Le goĂ»t de la vĂ©ritĂ© n'empĂȘche pas de prendre parti" Albert Camus."Quand la vĂ©ritĂ© n'est pas libre, la libertĂ© n'est pas vraie." Jacques PrĂšvert. jacommosAdminNombre de messages 7161Age 59Localisation le SudDate d'inscription 22/03/2008Sujet Re JEAN FERRAT Dim 14 Mar - 1244 Citation Les chaĂźnes de tĂ©lĂ©vision France 2 et France 3 ont annoncĂ© des changements de programme en hommage Ă  Jean Ferrat, dĂ©cĂ©dĂ© samedi Ă  l'Ăąge de 79 ans. DĂšs 20H00 samedi, France 2 consacre une Ă©dition spĂ©ciale de son journal au chanteur. Dimanche Ă  13H55 et 18H25, France 2 et Michel Drucker rendront hommage Ă  l'artiste engagĂ©, dans une Ă©mission spĂ©ciale, avec des extraits du "Vivement dimanche" consacrĂ© Ă  Jean Ferrat en 2003 et de l'Ă©mission "Star 90" de 1991. France 3 proposera aussi une Ă©mission spĂ©ciale en hommage au chanteur lundi Ă  20H35, retraçant sa carriĂšre en image, chanson et interviews, a indiquĂ© la chaĂźne dans un communiquĂ©. France 2 entend par ailleurs proposer mardi Ă  22H30 une "soirĂ©e spĂ©ciale en hommage Ă  Jean Ferrat", a prĂ©cisĂ© la chaĂźne dans un communiquĂ©. _________________"Une voix entre velours et caresse, avec un soupçon de rauque et de vibrato." Jacques Testud. "La voix de Nolwenn ? une Ă©lĂ©gance souveraine, de la soie, du velours." Patrice Demailly. "Le talent sans gĂ©nie est peu de chose. Le gĂ©nie sans talent n'est rien" Valery. "Le goĂ»t de la vĂ©ritĂ© n'empĂȘche pas de prendre parti" Albert Camus."Quand la vĂ©ritĂ© n'est pas libre, la libertĂ© n'est pas vraie." Jacques PrĂšvert. jacommosAdminNombre de messages 7161Age 59Localisation le SudDate d'inscription 22/03/2008Sujet Re JEAN FERRAT Dim 14 Mar - 1336 _________________"Une voix entre velours et caresse, avec un soupçon de rauque et de vibrato." Jacques Testud. "La voix de Nolwenn ? une Ă©lĂ©gance souveraine, de la soie, du velours." Patrice Demailly. "Le talent sans gĂ©nie est peu de chose. Le gĂ©nie sans talent n'est rien" Valery. "Le goĂ»t de la vĂ©ritĂ© n'empĂȘche pas de prendre parti" Albert Camus."Quand la vĂ©ritĂ© n'est pas libre, la libertĂ© n'est pas vraie." Jacques PrĂšvert. GilouAdminNombre de messages 15295Localisation SudDate d'inscription 22/03/2008Sujet Re JEAN FERRAT Lun 15 Mar - 1023 Magnifique texteLes tournesols Jean Ferrat -Mon prince noir et famĂ©lique Ma pauvre graine de clodoToi qui vĂ©cus fantomatiqueEn peignant tes vieux godillotsToi qui allais la dalle en penteToi qu'on jetait dans le ruisseauQui grelottais dans ta soupenteEn inventant un art nouveauT'Ă©tais zĂ©ro au Top cinquanteT'Ă©tais pas branchĂ© comme il fautAvec ta gueule hallucinante Pour attirer les capitauxMais dans un coffre climatisĂ©Au pays du Soleil-Levant Tes tournesols Ă  l'air penchĂ©Dorment dans leur prison d'argentLeurs tĂȘtes Ă  jamais figĂ©esNe verront plus les soirs d'erranceLe soleil fauve se coucherSur la campagne de Provence Tu allais ainsi dans la vieComme un chien dans un jeu de quillesLa bourgeoisie de pacotilleTe faisait le coup du mĂ©pris Et tu plongeais dans les tĂ©nĂšbresEt tu noyais dans les bistrotsL'absinthe Ă  tes pensĂ©es funĂšbresComme la lame d'un couteauTu valais rien au hit-parade Ni Ă  la une des journauxToi qui vĂ©cus dans la panadeSans vendre un seul de tes tableauxMais dans un coffre climatisĂ©Au pays du Soleil-LevantTes tournesols Ă  l'air penchĂ©Dorment dans leur prison d'argentLeurs tĂȘtes Ă  jamais figĂ©esNe verront plus les soirs d'erranceLe soleil fauve se coucherSur la campagne de Provence Dans ta palette frĂ©missanteDe soufre pĂąle et d'infiniTa peinture comme un dĂ©fi Lance une plainte flamboyanteDans ce monde aux valeurs croulantesVincent ma fleur mon bel oiseauTe voilĂ  donc EldoradoDe la bourgeoisie triomphanteTe voilĂ  star du Top cinquanteTe voilĂ  branchĂ© comme il faut C'est dans ta gueule hallucinanteQu'ils ont placĂ© leurs capitaux Mais dans un coffre climatisĂ© Au pays du Soleil-LevantTes tournesols Ă  l'air penchĂ©Dorment dans leur prison d'argent Leurs tĂȘtes Ă  jamais figĂ©esNe verront plus les soirs d'erranceLe soleil fauve se coucherSur la campagne de Provence_________________ "Dieu est autorisĂ© Ă  me dire tu dois »." InvitĂ©InvitĂ©Sujet Re JEAN FERRAT Lun 15 Mar - 1041 trĂšs jolie chanson que je ne connaissais pas !merci jacommosAdminNombre de messages 7161Age 59Localisation le SudDate d'inscription 22/03/2008Sujet Re JEAN FERRAT Mar 16 Mar - 2323 Notre Monde tourne vraiment Ă  l'envers, il a fallu que Jean Ferrat nous tire sa rĂ©vĂ©rence, pour que nos mĂ©dias se mettent Ă  le rediffuser, c'est consternant ! Surtout pour un si magnifique artiste et qui de plus, nous laisse en hĂ©ritage une oeuvre aussi magique que riche. Enfin.... _________________"Une voix entre velours et caresse, avec un soupçon de rauque et de vibrato." Jacques Testud. "La voix de Nolwenn ? une Ă©lĂ©gance souveraine, de la soie, du velours." Patrice Demailly. "Le talent sans gĂ©nie est peu de chose. Le gĂ©nie sans talent n'est rien" Valery. "Le goĂ»t de la vĂ©ritĂ© n'empĂȘche pas de prendre parti" Albert Camus."Quand la vĂ©ritĂ© n'est pas libre, la libertĂ© n'est pas vraie." Jacques PrĂšvert. InvitĂ©InvitĂ©Sujet Re JEAN FERRAT Mer 17 Mar - 046 TU AURAIS PU VIVRE ENCORE UN PEU JEAN FERRAT jacommosAdminNombre de messages 7161Age 59Localisation le SudDate d'inscription 22/03/2008Sujet Re JEAN FERRAT Sam 20 Mar - 1511 _________________"Une voix entre velours et caresse, avec un soupçon de rauque et de vibrato." Jacques Testud. "La voix de Nolwenn ? une Ă©lĂ©gance souveraine, de la soie, du velours." Patrice Demailly. "Le talent sans gĂ©nie est peu de chose. Le gĂ©nie sans talent n'est rien" Valery. "Le goĂ»t de la vĂ©ritĂ© n'empĂȘche pas de prendre parti" Albert Camus."Quand la vĂ©ritĂ© n'est pas libre, la libertĂ© n'est pas vraie." Jacques PrĂšvert. jacommosAdminNombre de messages 7161Age 59Localisation le SudDate d'inscription 22/03/2008Sujet Re JEAN FERRAT Sam 20 Mar - 1549 _________________"Une voix entre velours et caresse, avec un soupçon de rauque et de vibrato." Jacques Testud. "La voix de Nolwenn ? une Ă©lĂ©gance souveraine, de la soie, du velours." Patrice Demailly. "Le talent sans gĂ©nie est peu de chose. Le gĂ©nie sans talent n'est rien" Valery. "Le goĂ»t de la vĂ©ritĂ© n'empĂȘche pas de prendre parti" Albert Camus."Quand la vĂ©ritĂ© n'est pas libre, la libertĂ© n'est pas vraie." Jacques PrĂšvert. jacommosAdminNombre de messages 7161Age 59Localisation le SudDate d'inscription 22/03/2008Sujet Re JEAN FERRAT Sam 20 Mar - 1610 _________________"Une voix entre velours et caresse, avec un soupçon de rauque et de vibrato." Jacques Testud. "La voix de Nolwenn ? une Ă©lĂ©gance souveraine, de la soie, du velours." Patrice Demailly. "Le talent sans gĂ©nie est peu de chose. Le gĂ©nie sans talent n'est rien" Valery. "Le goĂ»t de la vĂ©ritĂ© n'empĂȘche pas de prendre parti" Albert Camus."Quand la vĂ©ritĂ© n'est pas libre, la libertĂ© n'est pas vraie." Jacques PrĂšvert. jacommosAdminNombre de messages 7161Age 59Localisation le SudDate d'inscription 22/03/2008Sujet Re JEAN FERRAT Sam 20 Mar - 1635 _________________"Une voix entre velours et caresse, avec un soupçon de rauque et de vibrato." Jacques Testud. "La voix de Nolwenn ? une Ă©lĂ©gance souveraine, de la soie, du velours." Patrice Demailly. "Le talent sans gĂ©nie est peu de chose. Le gĂ©nie sans talent n'est rien" Valery. "Le goĂ»t de la vĂ©ritĂ© n'empĂȘche pas de prendre parti" Albert Camus."Quand la vĂ©ritĂ© n'est pas libre, la libertĂ© n'est pas vraie." Jacques PrĂšvert. jacommosAdminNombre de messages 7161Age 59Localisation le SudDate d'inscription 22/03/2008Sujet Re JEAN FERRAT Sam 20 Mar - 1651 _________________"Une voix entre velours et caresse, avec un soupçon de rauque et de vibrato." Jacques Testud. "La voix de Nolwenn ? une Ă©lĂ©gance souveraine, de la soie, du velours." Patrice Demailly. "Le talent sans gĂ©nie est peu de chose. Le gĂ©nie sans talent n'est rien" Valery. "Le goĂ»t de la vĂ©ritĂ© n'empĂȘche pas de prendre parti" Albert Camus."Quand la vĂ©ritĂ© n'est pas libre, la libertĂ© n'est pas vraie." Jacques PrĂšvert. jacommosAdminNombre de messages 7161Age 59Localisation le SudDate d'inscription 22/03/2008Sujet Re JEAN FERRAT Sam 27 Mar - 1323 Ferrat, ma France Ă©perdue Pierre-Louis Basse - Carte Blanche Lundi 22 Mars 2010 Ă  1901 Ses combats pour une vie meilleure, l’amour, la loyautĂ©, ont toujours Ă©tĂ© les nĂŽtres. Hommage Ă  un ami. capture d'Ă©cran Youtube Ce type que la France aime et chante, et qui ne renonce pas au partage, au refus des Ferrat est mort, et c’est une tristesse Ă©tonnante qui m’envahit, une tristesse qui ne fait pas l’économie d’une forme d’allĂ©gresse et d’espoir. Comme s’il m’avait tant chantĂ© l’amour, les combats pour une vie meilleure, la politique, la loyautĂ© et la mĂ©moire aussi. Je twisterais les mots s’il fallait les twister
 » Au bout du compte, c’est comme une empreinte partagĂ©e avec tous ceux dont il Ă©tait le plus proche, Francesca, Ernest, Daniel, Paco, Alain et les copains de la pĂ©tanque le soir sous les Ă©toiles d’un ciel d’ArdĂšche de grande fou, j’ai 10 ans, la France se fiche pas mal de ses bagnards revenus des camps. Ils soliloquent dans les familles, c’est tout juste si leur enfer est crĂ©dible. 1963, en Allemagne, les nazis ont repris du service, les Ă©poux Klarsfeld se mettent en chasse, et Jean Ferrat n’en peut plus de ne pas rendre hommage Ă  tous ceux qui n’en sont pas revenus, son pĂšre dĂ©portĂ© Ă  Auschwitz, mort lĂ -bas. C’est une drĂŽle d’époque, n’est-ce pas, la France se bouche les oreilles, l’ORTF est au garde-Ă -vous, elle ne veut pas entendre Mais qui donc est de taille Ă  pouvoir m’arrĂȘter, l’ombre s’est faite humaine, aujourd’hui c’est l’été  » Mais qu’importe, Ferrat se cale dans ma mĂ©moire, je dĂ©couvre, effarĂ©, le numĂ©ro tatouĂ© sur le poignet de mon grand-pĂšre, Dachau, Mauthausen, Loebl Pass. Je grimpe aussi parfois les escaliers de l’HLM Ă  Nanterre pour vendre le journal, l’HumanitĂ© Dimanche, avec mon pĂšre. C’est toute une tard, je dĂ©couvre la poĂ©sie dans la collection de poche Gallimard. Aragon, Desnos, Apollinaire, et aussi les Seghers, cette poĂ©sie du Roman inachevĂ© d’Aragon que Ferrat parvient Ă  faire descendre dans la rue. Sa plus grande fiertĂ©, dit-il, sa seule mission. C’est fou, je me surprends souvent vingt, trente et quarante ans plus tard encore Ă  fredonner l’amour dans les rues de Paris, et ailleurs. Je frime en chuchotant Ă  l’oreille des fille Que serais-je sans toi qu’un cƓur au bois dormant/Que cette heure arrĂȘtĂ©e au cadran de la montre/Que serais-je sans toi que ce balbutiement. Aimer Ă  perdre la raison/Aimer Ă  n’en savoir que dire
 » Et tout se fige en moi, les images font ciment, la voix de Ferrat se mĂȘle Ă  mes propres combats. C’est la France de la fin des annĂ©es 70, qu’y faire ?Me reviennent en mĂ©moire les meetings les soirs d’hiver porte de la Villette, Alvaro Cunhal le Portugais, Berlinguer l’Italien, on dirait Pasolini Ă  la tribune et la gauche victorieuse, enfin, une premiĂšre depuis la LibĂ©ration. On chante Ă  la Bastille, mais aussi des annĂ©es de dĂ©ception, ta colĂšre, Jean, et le dĂ©sespoir de rĂ©aliser la barbarie qui se joue lĂ -bas Ă  l’Est. Et faut-il que les donneurs de leçons du camp d’en face – ces staliniens inversĂ©s, dirait joliment Guy Hocquenghem – lisent bien peu les livres et n’écoutent que d’une oreille distraite tes textes. Il suffit de chanter Camarade, c’est un joli nom, tu sais, qui marie cerise et grenade
 », mais aussi Camarade, c’est un nom terrible, camarade, c’est un nom terrible Ă  dire quand le temps d’une mascarade il ne fait plus que frĂ©mir ».Mais qu’importe, Ferrat ne prend pas la porte Ă  droite, jamais, et c’est bien ce qui les agace, ce type que la France aime et chante, et qui ne renonce pas au partage, au refus des faiseurs. Il en rigole, Ferrat, le soir au plus prĂšs des truites et des Ă©crevisses de la Volane qui coule Ă  ses pieds, il en rigole de ne pas avoir Ă  se dĂ©placer, 150 000 disques vendus par an, quelle libertĂ©, quel joli bras d’honneur, et au bout du compte c’est peut-ĂȘtre ce goĂ»t du bonheur que la foule aperçoit quand tout se solde dans cette belle atmosphĂšre de printemps d’hiver Ă  Antraigues, mardi dernier, sous les coups de 15 heures en plein soleil, oui, ce goĂ»t du me souviens que Jean Ferrat n’aimait pas trop Georges Marchais, le bilan globalement positif, les couleuvres avalĂ©es. DĂ©cidĂ©ment, il ne roulerait jamais pour ce socialisme de pacotille, c’est ce goĂ»t du bonheur qui rend nos lĂšvres sĂšches », et que nous avons tant aimĂ©, oui, des lĂšvres d’Eluard s’envolent des colombes, ils n’en finissent pas, tes artistes prophĂštes, de dire qu’il est temps que le malheur succombe, ma France ». Et alors, comme un dernier clin d’Ɠil, une derniĂšre pichenette, voici la mort de Ferrat la veille des Ă©lections, une voix, de moins ou de plus, pour cette France qui l’aimait Ă  corps perdu et qu’il aimait d’une maniĂšre Ă©perdue, car le chagrin serait bien capable de serrer les chante sur la place, un avion troue le ciel, on dirait le salut des oiseaux, puis je marche au soleil, je pose ma main sur le cercueil de bois clair, je regarde autour de moi, le chagrin et aussi le dĂ©sir de transmettre l’espoir, le sourire dans le regard de Colette la femme aimĂ©e, le grand frĂšre Pierre, les copains de bonne bouffe. Je m’éloigne, impossible de n’y pas penser, la phrase d’Aragon revient comme une lĂ©gĂšre amertume Comme il va vite entre les doigts passĂ©s le sable de jeunesse. » Miracle, je finis par ignorer l’absence de ceux qu’il combattait sans vraiment les haĂŻr. Notre ministre de la Culture, lui, est Ă  Dubaï
 Je me marre, je bois des canons de blanc, de rouge, avec Francesca Solleville et toute sa bande. On est bien ensemble, la nuit est si fraĂźche et pure, tout paraĂźt dĂ©coupĂ© comme un nouveau dĂ©cor, les Ă©toiles Ă  bout touchĂ©. Oui, vivement dimanche, et c’est dĂ©jĂ  comme une merveilleuse consolation si peu de dire que nous t’aimions, Jean. Pierre Louis Basse est journaliste et Ă©crivain Ma France Paroles et Musique Jean Ferrat 1969 "Jean Ferrat - 1999"De plaines en forĂȘts de vallons en collinesDu printemps qui va naĂźtre Ă  tes mortes saisonsDe ce que j'ai vĂ©cu Ă  ce que j'imagineJe n'en finirais pas d'Ă©crire ta chansonMa FranceAu grand soleil d'Ă©tĂ© qui courbe la ProvenceDes genĂȘts de Bretagne aux bruyĂšres d'ArdĂšcheQuelque chose dans l'air a cette transparenceEt ce goĂ»t du bonheur qui rend ma lĂšvre sĂšcheMa FranceCet air de libertĂ© au-delĂ  des frontiĂšresAux peuples Ă©trangers qui donnaient le vertigeEt dont vous usurpez aujourd'hui le prestigeElle rĂ©pond toujours du nom de RobespierreMa FranceCelle du vieil Hugo tonnant de son exilDes enfants de cinq ans travaillant dans les minesCelle qui construisit de ses mains vos usinesCelle dont monsieur Thiers a dit qu'on la fusilleMa FrancePicasso tient le monde au bout de sa paletteDes lĂšvres d'Éluard s'envolent des colombesIls n'en finissent pas tes artistes prophĂštesDe dire qu'il est temps que le malheur succombeMa FranceLeurs voix se multiplient Ă  n'en plus faire qu'uneCelle qui paie toujours vos crimes vos erreursEn remplissant l'histoire et ses fosses communesQue je chante Ă  jamais celle des travailleursMa FranceCelle qui ne possĂšde en or que ses nuits blanchesPour la lutte obstinĂ©e de ce temps quotidienDu journal que l'on vend le matin d'un dimancheA l'affiche qu'on colle au mur du lendemainMa FranceQu'elle monte des mines descende des collinesCelle qui chante en moi la belle la rebelleElle tient l'avenir, serrĂ© dans ses mains finesCelle de trente-six Ă  soixante-huit chandellesMa France_________________"Une voix entre velours et caresse, avec un soupçon de rauque et de vibrato." Jacques Testud. "La voix de Nolwenn ? une Ă©lĂ©gance souveraine, de la soie, du velours." Patrice Demailly. "Le talent sans gĂ©nie est peu de chose. Le gĂ©nie sans talent n'est rien" Valery. "Le goĂ»t de la vĂ©ritĂ© n'empĂȘche pas de prendre parti" Albert Camus."Quand la vĂ©ritĂ© n'est pas libre, la libertĂ© n'est pas vraie." Jacques Ă©dition par jacommos le Sam 27 Mar - 2358, Ă©ditĂ© 2 fois jacommosAdminNombre de messages 7161Age 59Localisation le SudDate d'inscription 22/03/2008Sujet Re JEAN FERRAT Sam 27 Mar - 1331 Hommage Ă  Jean FERRAT
 par Zohra GUERRAOUI22 Mars 2010 Par Claude CLANET "Jean Ferrat est mort!"
 C'est mon mari qui m'apprend la nouvelle, ce samedi 13 mars vers quinze heures. Je suis devant mon ordinateur en train de travailler. La terrible nouvelle a du mal Ă  pĂ©nĂ©trer mon cerveau. Je la refuse. Je jette un regard noir Ă  mon mari, lui signifiant qu'on ne plaisante pas sur ce sujet. Connaissant mon admiration pour ce poĂšte-chanteur, je pensais qu'il me taquinait
 Mais trĂšs vite, j'ai compris qu'il disait vrai
 Sur l'Ă©cran de son ordinateur, sur le site "Rue 89", la nouvelle est inscrite en gros caractĂšres
J'ai quelques secondes de vide
 puis les souvenirs affluent Ă  ma mĂ©moire. Je pense Ă  la premiĂšre fois oĂč j'ai rencontrĂ© cet homme
 non pas physiquement mais Ă  travers ses chansons mon frĂšre venait d'acheter son album "Ferrat chante Aragon". J'ai Ă©tĂ© conquise. J'avais Ă  peine 16 ans
 mais ces textes me parlaient. Oui, va-t-on me rĂ©torquer, mais c'Ă©tait du Aragon et pas du Ferrat. Certes
 mais Ferrat, par sa musique, par sa voix a su les sublimer, les rendre vivants, accessibles
 les faire aimer Ă  une adolescente que rien ne poussait vers la poĂ©sie. GrĂące Ă  Ferrat, j'ai dĂ©couvert d'autres poĂštes MaĂŻakowski, Gracia-Lorca, Desnos, Machado, etc
 tout un univers de combats, de rĂ©sistance, d'engagements
 d'espoir aussi en un monde meilleur, de fraternitĂ©, de respect et d' Ă  Jean Ferrat, j'ai eu envie d'en savoir davantage sur l'histoire de notre siĂšcle rĂ©volution russe, chinoise, guerre d'Espagne, deuxiĂšme guerrs mondiale, etc. et Ă  travers cette aventure, c'est ma conscience politique qui Ă©mergeait. NiĂšce de rĂ©sistants algĂ©riens, fille d'ouvrier immigrĂ©, je me reconnaissais dans ces combats, dans cette aspiration Ă  un autre monde. Ferrat m'a ouvert d'autres horizons, m'a amenĂ©e Ă  m'interroger sur ce monde, Ă  refuser tout asservissement d'oĂč qu'il vienne, Ă  dire non, Ă  m'impliquer dans la vie de la citĂ©. "Potemkine", "nuit et brouillard", "ma France", "bilan"
 et bien d'autres titres sont des repĂšres pour moi. Ils symbolisent les drames du vingtiĂšme siĂšcle mais aussi la volontĂ© de l'homme de toujours rester debout, dignement, pour faire vivre un pour tout cela Monsieur Ferrat. Pour moi, vous ĂȘtes une rĂ©fĂ©rence et j'espĂšre que mon fils prendra autant de plaisir que moi Ă  vous Ă©couter
 voix entre velours et caresse, avec un soupçon de rauque et de vibrato." Jacques Testud. "La voix de Nolwenn ? une Ă©lĂ©gance souveraine, de la soie, du velours." Patrice Demailly. "Le talent sans gĂ©nie est peu de chose. Le gĂ©nie sans talent n'est rien" Valery. "Le goĂ»t de la vĂ©ritĂ© n'empĂȘche pas de prendre parti" Albert Camus."Quand la vĂ©ritĂ© n'est pas libre, la libertĂ© n'est pas vraie." Jacques PrĂšvert. jacommosAdminNombre de messages 7161Age 59Localisation le SudDate d'inscription 22/03/2008Sujet Re JEAN FERRAT Sam 27 Mar - 1419 Plus que communiste, JEAN FERRAT Ă©tait, surtout, un CRIEUR de l'INJUSTICE !Cette INJUSTICE SOCIALE qui permet Ă  quelques grands "patrons" de gagner des millions d'euros par an, alors que de l'autre cĂŽtĂ© notre gouvernement actuel de droite, est en train de "rĂ©former" et donc de SUPPRIMER, fur Ă  mesure, tous les ACQUITS SOCIAUX qui permettaient Ă  l'immense majoritĂ© de la population de vivre Ă  peu prĂ©s dĂ©cemment ! La porte Ă  droite de Jean Ferrat une chanson d’hier pour nous faire rĂ©flĂ©chir aujourd’hui
NĂ©gociation, SociĂ©tĂ© 22 mars 2010 Le 13 mars dernier est mort Jean Ferrat, vu par plusieurs comme l’un des plus grands chansonniers de la francophonie. Ferrat Ă©tait renommĂ© pour la chaleur de sa voix et les paroles engagĂ©es de plusieurs de ses chansons. Homme de gauche, Jean Ferrat est demeurĂ© fidĂšle Ă  ses convictions tout au long de sa vie contrairement Ă  bien d’ vous donner une idĂ©e de la profondeur des convictions de Ferrat, voici une chanson Ă©crite en 1985 dont les paroles demeurent encore aujourd’hui trĂšs actuelles. Elle s’applique fort bien Ă  notre climat social et pourrait servir de chanson de rassemblement du Front commun pour les prĂ©sentes nous a quittĂ©s, mais ses paroles continuent de nous atteindre Ă  travers cette belle chanson. porte Ă  droitede Guy Thomas et Jean FerratOn m’a dit tes idĂ©es ne sont plus Ă  la modeQuand on veut gouverner ce n’est pas si commodeIl faut Ă©videmment s’adapter au terrainMettre jour aprĂšs jour un peu d’eau dans son vinOn m’a dit dans la jungle il faut qu’on se dĂ©brouilleOn est bien obligĂ© d’avaler des magouillesDe laisser dans un coin les projets trop coĂ»teuxOn va pas tout rater pour des canards boiteuxLa porte du bonheur est une porte Ă©troiteOn m’affirme aujourd’hui que c’est la porte Ă  droiteQu’il ne faut plus rĂȘver et qu’il est opportunD’oublier nos folies d’avant quatre-vingt-unOn m’a dit qu’il fallait prĂȘcher le sacrificeA ceux qui n’ont pas pu s’ouvrir un compte en SuisseQu’il fallait balayer tous nos vieux prĂ©jugĂ©sEt que ceux qui travaillent Ă©taient privilĂ©giĂ©sOn m’a dit tu comprends tes idĂ©es archaĂŻquesNe feront qu’aggraver la crise Ă©conomiqueAinsi la libertĂ© dans un monde plus justeFait partie des slogans qui sont un peu vĂ©tustesLa porte du bonheur est une porte Ă©troiteOn m’affirme aujourd’hui que c’est la porte Ă  droiteQu’il ne faut plus rĂȘver et qu’il est opportunD’oublier nos folies d’avant quatre-vingt-unPuis d’autres sont venus beaucoup moins prĂ©sentablesQui parlaient de la France en tapant sur la tableQui disaient faut changer c’est la loi du penduleOn va pour commencer supprimer la piluleEnsuite il faudra bien flytoxer la vermineRĂ©tablir la morale avec la guillotineEt pi gn’a qu’à virer les mauvais syndicatsPour conserver celui qui plaĂźt au patronatLa porte du bonheur est une porte Ă©troiteOn m’affirme aujourd’hui que c’est la porte Ă  droiteQu’il ne faut plus rĂȘver et qu’il est opportunD’oublier nos folies d’avant quatre-vingt-unIls ont dit qu’il fallait se montrer rĂ©alisteQu’il y avait du bon dans les journaux racistesQu’il fallait nettoyer ce cher et vieux paysSi l’on ne voulait pas qu’il devienne un gourbiDois-je vous l’avouer ces propos me renversentQuand je vais boire un verre au cafĂ© du commerceParfois je crois revoir sur du papier jauniLa photo de PĂ©tain dans mon verr’ de VichyLa porte du bonheur est une porte Ă©troiteQu’on ne me dise plus que c’est la porte Ă  droiteQu’il ne faut plus rĂȘver et qu’il est opportunD’oublier nos folies d’avant quatre-vingt-un_________________"Une voix entre velours et caresse, avec un soupçon de rauque et de vibrato." Jacques Testud. "La voix de Nolwenn ? une Ă©lĂ©gance souveraine, de la soie, du velours." Patrice Demailly. "Le talent sans gĂ©nie est peu de chose. Le gĂ©nie sans talent n'est rien" Valery. "Le goĂ»t de la vĂ©ritĂ© n'empĂȘche pas de prendre parti" Albert Camus."Quand la vĂ©ritĂ© n'est pas libre, la libertĂ© n'est pas vraie." Jacques PrĂšvert. jacommosAdminNombre de messages 7161Age 59Localisation le SudDate d'inscription 22/03/2008Sujet Re JEAN FERRAT Sam 27 Mar - 1437 Par Jean-Michel ThĂ©nardLe petit Tenenbaum prĂ©fĂ©rait Saint-Jean-Cap-Ferrat au Cap NĂšgre. Il choisit donc Jean Ferrat pour nom de scĂšne, ce qui Ă©tait plus facile pour un gamin de Versailles que de prendre un nom au une semaine aprĂšs les Victoires de la musique qui ont couronnĂ© Benjamin Biolay chanteur de l’annĂ©e, Ferrat a tirĂ© sa rĂ©vĂ©rence avec superbe. Sans autre victoire en poche que l’émotion suscitĂ©e par sa disparition. Un coup de blues national qui en dit long sur l’époque et sa nostalgie d’un temps oĂč les chanteurs Ă©taient aussi engagĂ©s qu’engageants et plus peuple que ces temps-lĂ , les Brel, Brassens cĂŽtoyaient les Ferrat, FerrĂ©, un carrĂ© magique qui avait en commun de battre froid le bourgeois et de fĂȘter copains, camarades et anarchistes. Sarko, qui connaĂźt la musique, a rendu hommage Ă  ce politiquement incorrect Farouchement attachĂ© Ă  sa libertĂ© et Ă  son indĂ©pendance, il a toute sa vie pensĂ© et vĂ©cu son art comme un artisanat, privilĂ©giant l’authenticitĂ© et l’excellence Ă  la facilitĂ© consumĂ©riste des standards commerciaux » .Parole d’expert pour applaudir en Ferrat l’anti-bling-bling, par excellence. Sa mĂŽme », elle joue pas les starlettes/ elle met pas des lunettes/ de soleil/ elle pose pas pour les magazines/ elle travaille en usine/ Ă  CrĂ©teil » . On est loin des valeurs du Fouquet’s, mĂȘme si Carla a aussi son poĂšte, Yeats, qu’elle fredonne en anglais, mondialisation oblige, quand Ferrat chante Aragon en VF ?L’ArdĂ©chois n’était pas consumĂ©riste mais il avait une longueur d’avance sur la tendance. Il voyait en la femme l’avenir de l’homme, sa Montagne » Ă©tait Ă©colo avant l’heure et, pour le rappeur Akhenaton, il Ă©tait mĂȘme l’une des racines du rap français ».Ferrat aimait les Ăąnes et avait baptisĂ© le sien Justice sociale ». Les Ăąnes l’avaient pourtant censurĂ© Ă  la radio parce qu’ils trouvaient Nuit et Brouillard » plombant et pas trĂšs twist ». Et Ă  la tĂ©lĂ© parce qu’ils pensaient que Potemkine rime avec LĂ©nine. Les Ăąnes ne goĂ»taient pas non plus son compagnonnage critique avec les communistes, qui l’avaient recueilli quand son pĂšre avait Ă©tĂ© dĂ©portĂ© Ă  avait aggravĂ© son cas dans le show-biz en devenant moustachu chez les barbudos de Cuba. Sa fidĂ©litĂ© pourtant payait sa derniĂšre compil’, l’automne dernier, est encore partie Ă  200 000 exemplaires. Chaque fois qu’il passait Ă  la tĂ©lĂ©, il explosait l’ n’a pas pensĂ© Ă  l’inviter pour sauver sa Ferme cĂ©lĂ©britĂ©s ». France 3 n’a pas loupĂ© le coche qui a diffusĂ© ses obsĂšques en qu’il est mort, et le communisme avec, Ferrat est sur toutes les chaĂźnes
Jean-Michel ThĂ©nardLe Canard EnchaĂźnĂ© N° 4664 du 17 mars 2010_________________"Une voix entre velours et caresse, avec un soupçon de rauque et de vibrato." Jacques Testud. "La voix de Nolwenn ? une Ă©lĂ©gance souveraine, de la soie, du velours." Patrice Demailly. "Le talent sans gĂ©nie est peu de chose. Le gĂ©nie sans talent n'est rien" Valery. "Le goĂ»t de la vĂ©ritĂ© n'empĂȘche pas de prendre parti" Albert Camus."Quand la vĂ©ritĂ© n'est pas libre, la libertĂ© n'est pas vraie." Jacques PrĂšvert. jacommosAdminNombre de messages 7161Age 59Localisation le SudDate d'inscription 22/03/2008Sujet Re JEAN FERRAT Sam 27 Mar - 1447 CULTUREPoesie louis aragon - hommage a jean ferratPubliĂ© le 18 mars 2010 par GrocherAimer Ă  perdre la raisonAimer Ă  n'en savoir que direÀ n'avoir que toi d'horizonEt ne connaĂźtre de saisonsQue par la douleur de partirAimer Ă  perdre la c'est toujours toi que l'on blesseC'est toujours ton miroir brisĂ©,Mon pauvre bonheur ma faiblesseToi qu'on insulte et qu'on dĂ©laisseDans toute chair Ă  perdre la raisonAimer Ă  n'en savoir que direÀ n'avoir que toi d'horizonEt ne connaĂźtre de saisonsQue par la douleur de partirAimer Ă  perdre la faim la fatigue et le froid,Toutes les misĂšres du monde,C'est par mon amour que j'y croisEn elles je porte ma croixEt de leurs nuits ma nuit se Ă  perdre la raisonAimer Ă  n'en savoir que direÀ n'avoir que toi d'horizonEt ne connaĂźtre de saisonsQue par la douleur de partirAimer Ă  perdre la raisonLouis AragonJean FERRAT chante ICI aimer Ă  perdre la raisonMERCI POUR TOUT MONSIEUR FERRAT !_________________"Une voix entre velours et caresse, avec un soupçon de rauque et de vibrato." Jacques Testud. "La voix de Nolwenn ? une Ă©lĂ©gance souveraine, de la soie, du velours." Patrice Demailly. "Le talent sans gĂ©nie est peu de chose. Le gĂ©nie sans talent n'est rien" Valery. "Le goĂ»t de la vĂ©ritĂ© n'empĂȘche pas de prendre parti" Albert Camus."Quand la vĂ©ritĂ© n'est pas libre, la libertĂ© n'est pas vraie." Jacques PrĂšvert. jacommosAdminNombre de messages 7161Age 59Localisation le SudDate d'inscription 22/03/2008Sujet Re JEAN FERRAT Sam 27 Mar - 1456 CULTUREHommage Ă  Jean FerratPubliĂ© le 13 mars 2010 par GuillaumeDes millions de gens doivent ĂȘtre trĂšs tristes ce soir, Jean Ferrat, le chanteur engagĂ©, mousquetaire de la chanson française est dĂ©cĂ©dĂ©, suite Ă  une longue maladie, ce samedi en ArdĂšche. Il avait 79 ans. Oui, de nombreuses personnes sont tristes ce soir ceux qui Ă©taient engagĂ©s comme lui, ceux qui aiment la montagne, ceux qui aiment Ă  perdre la raison, l'une des plus belles chansons d' Ferrat aura marquĂ© son Ă©poque avec des titres comme La Montagne ou Aimer Ă  perdre la raison. Il Ă©tait l'un des derniers des grands aprĂšs FerrĂ©, Brassens et Brel... Il avait quittĂ© trĂšs tĂŽt le mĂ©tier, dĂšs qu'il s'est rendu compte que la musique devenait une industrie. Il s'Ă©tait confectionnĂ© un nid douillet en ArdĂšche. C'Ă©tait un monstre sacrĂ©, un l'Ă©quipe d'Influence salue l'artiste, l'humaniste et le voix entre velours et caresse, avec un soupçon de rauque et de vibrato." Jacques Testud. "La voix de Nolwenn ? une Ă©lĂ©gance souveraine, de la soie, du velours." Patrice Demailly. "Le talent sans gĂ©nie est peu de chose. Le gĂ©nie sans talent n'est rien" Valery. "Le goĂ»t de la vĂ©ritĂ© n'empĂȘche pas de prendre parti" Albert Camus."Quand la vĂ©ritĂ© n'est pas libre, la libertĂ© n'est pas vraie." Jacques PrĂšvert. jacommosAdminNombre de messages 7161Age 59Localisation le SudDate d'inscription 22/03/2008Sujet Re JEAN FERRAT Sam 27 Mar - 1521 Lettres ouvertes au prĂ©sident, Ă  mon patron, au maire, Ă  Jean Ferrat, Ă  mon boucher
Lettre Ă  Jean FerratSalut l’Artiste!T’es parti hier matinun beau jour de printempsy z’étaient des milliers y z’étaient vingt et centĂ  pleurer de concertque la montagne est belleet qu’à vol d’hirondellele printemps vient d’ peut-ĂȘtre ont dĂ» te chatouiller les oneilles et les doigts de pieds;mais les as-tu entendustous les autres?les rois des ondes les faiseurs de t’ont oint,tel un sainteffaçant Ă  mi_motston combat de coco,ne nous faisant entendreque chansons douces et ne te lĂšves-tuFerratdu fond de ton cercueilet une derniĂ©re fois comme mille autre foisne brandis-tu pas,face aux gens mĂ©dusĂ©s,la mĂąchoire serrĂ©e,tres fort,ton poing fermĂ©?Que ne leur rĂ©ponds-tu du fond de ton cercueilque la lutte s’est tueque le rouge est en deuil.?Envoie-les donc paĂźtreces hypocrites,menteurs,casseurs de rĂȘvespietres faisl’mortou quoi?JoĂ«lle Evrard voix entre velours et caresse, avec un soupçon de rauque et de vibrato." Jacques Testud. "La voix de Nolwenn ? une Ă©lĂ©gance souveraine, de la soie, du velours." Patrice Demailly. "Le talent sans gĂ©nie est peu de chose. Le gĂ©nie sans talent n'est rien" Valery. "Le goĂ»t de la vĂ©ritĂ© n'empĂȘche pas de prendre parti" Albert Camus."Quand la vĂ©ritĂ© n'est pas libre, la libertĂ© n'est pas vraie." Jacques PrĂšvert. jacommosAdminNombre de messages 7161Age 59Localisation le SudDate d'inscription 22/03/2008Sujet Re JEAN FERRAT Sam 27 Mar - 1543 du bleu dans mes nuagesSur le fil d'or de mes silences, je retrouve l'Ă©quilibre Ma semaine en chansons, 20 mars 2010L’escalier bleu »Je ne suis qu’un criÀ croire que la disparition de Jean Ferrat est une ultime occasion pour qu’on s’incline devant un immense artiste et Ă  ce qu’il restait de la chanson française. La vraie. Celle qui se chante en français, et qui Ă©tait respectĂ©e et admirĂ©e partout dans le monde alors que tout inlassablement devient moribond. D’ailleurs, un journal brĂ©silien disait cette semaine que Ferrat Ă©tait le dernier reprĂ©sentant d’un musique française des annĂ©es 60 et 70, devenue un remix sans Ăąme de la musique huit jours on a tant dit Ă  propos de cet homme rare. Tellement. Avec tendresse. Avec dirait que partout dans le monde chacun vient de perdre un peu de croire qu’autour de nous, on pourrait interpeller le premier passant distrait et lui demander de nous dire une chanson de Ferrat pour aussitĂŽt entendre chanter La Montagne, ou Nuit et brouillard, ou Potemkine ou Que serais-je sans toi ou C’est beau la vie, parmi tant d’autres titres qu’on a rangĂ©s dans le tiroir du croire qu’il nous suffit de parler de l’auteur de La femme est l’avenir de l’homme pour entendre le ciel s’allumer d’étoiles magnifiques qui portent des noms comme Aragon, Isabelle Aubret, Brel, FerrĂ©, Brassens et puis tant d’autres
À croire qu’il nous suffit de dire Jean Ferrat pour que la chanson française prenne soudain son envol vers ses rĂȘves d’hier alors qu’elle brillait dans le firmament des hommes. Pour qu’on un sourire s’illumine de souvenirs dans le regard de l’ croire qu’il suffit de dire Jean Ferrat pour que le ciel de nos plus fiĂšres promesses s’illumine, comme une fĂȘte ancienne, afin de nous plonger dans la tendresse et les parfums des milliers de ces petites choses qui s’envolent aĂ chaque instant vers des Ă©ternitĂ©s nouvelles, joyeuses comme des cris d’enfants
Je ne suis pas littĂ©ratureJe ne suis pas photographieNi dĂ©coration ni peintureNi traitĂ© de philosophieJe ne suis pas ce qu’on murmureAux enfants de la bourgeoisieJe ne suis pas saine lectureNi sirupeuse poĂ©sieJe ne suis qu’un criNon je n’ai rien de littĂ©raireJe ne suis pas morceaux choisisJe serais plutĂŽt le contraireDe ce qu’on trouve en librairieJe ne suis pas guide ou brĂ©viaireNi baratin ni thĂ©orieQu’on range entre deux dictionnairesOu sur une table de nuitJe ne suis qu’un criJe n’ai pas de fil Ă  la patteJe ne viens pas d’une Ă©curieNon je ne suis pas diplomateJe n’ai ni drapeau ni patrieJe ne suis pas rouge Ă©carlateNi bleu ni blanc ni cramoisiJe suis d’abord un cri pirateDe ces cris-lĂ  qu’on interditJe ne suis qu’un criJe ne suis pas cri de plaisanceNi gueulante de comĂ©dieLe cri qu’on pousse en apparencePour Ă©pater la compagnieMoi si j’ai rompu le silenceC’est pour Ă©viter l’asphyxieOui je suis un cri de dĂ©fenseUn cri qu’on pousse Ă  la folieJe ne suis qu’un criPardonnez si je vous dĂ©rangeJe voudrais ĂȘtre un autre bruitEtre le cri de la mĂ©sangeN’ĂȘtre qu’un simple gazouillisTomber comme un flocon de neigeEtre le doux bruit de la pluieMoi je suis un cri qu’on abrĂšgeJe suis la dĂ©tresse infinieJe ne suis qu’un cri_________________"Une voix entre velours et caresse, avec un soupçon de rauque et de vibrato." Jacques Testud. "La voix de Nolwenn ? une Ă©lĂ©gance souveraine, de la soie, du velours." Patrice Demailly. "Le talent sans gĂ©nie est peu de chose. Le gĂ©nie sans talent n'est rien" Valery. "Le goĂ»t de la vĂ©ritĂ© n'empĂȘche pas de prendre parti" Albert Camus."Quand la vĂ©ritĂ© n'est pas libre, la libertĂ© n'est pas vraie." Jacques PrĂšvert. jacommosAdminNombre de messages 7161Age 59Localisation le SudDate d'inscription 22/03/2008Sujet Re JEAN FERRAT Dim 28 Mar - 947 A propos de Jean Ferrat27 Mars 2010 Par Fabien EscalonaPeut-on avoir 22 ans et ĂȘtre touchĂ© par la mort de Jean Ferrat ? Ben oui. DĂ©jĂ , on a le droit d’aimer les vieilles musiques le culte de la nouveautĂ© Ă  tout prix est insupportable et tout aussi stupide que la triste antienne du c’était mieux avant ». Ensuite, au-delĂ  des qualitĂ©s musicales et d’interprĂ©tation de l’ami Ferrat, j’ai Ă©tĂ© touchĂ© par la disparition d’un chanteur Ă  l’engagement progressiste entier, chargĂ© de passion mais aussi de luciditĂ©. Les chansons de Ferrat renseignent en effet sur les thĂšmes et les espĂ©rances qui ont marquĂ© l’histoire de la gauche. Il y a tout d’abord ces chansons qui paraissent tristement obsolĂštes aujourd’hui, et qui montrent Ă  quel point les rapports de force ont changĂ©, au dĂ©triment de l’utopie. Je pense ici Ă  J’imagine », dans laquelle Ferrat Ă©voque avec lyrisme ce que serait un monde idĂ©al, chantant Ă  pleine voix la grande libertĂ©, au poing la rose ». Je pense surtout Ă  Si j’étais peintre ou maçon », titre entraĂźnant dans lequel Ferrat explique que si les dĂ©fenseurs du capitalisme n’ont que faire des jĂ©rĂ©miades des classes populaires, ils ont tout Ă  redouter d’un chanteur comme lui Mais je gagne des millions/ Et combats Ă  ma façon/Votre bien-aimĂ© systĂšme/Et votre teint devient blĂȘme/Quand je dis rĂ©volution/Moi qui gagne des millions/Vous avez peur d'une chanson/Peur de l'avenir/Vous manquez d'imagination/Jusqu'Ă  en mourir ». De l’imagination, les promoteurs de l’économie-casino et du capitalisme financier en ont pourtant eu, et dĂ©tiennent aujourd’hui un pouvoir qui peut les faire rire de cette mise en garde dĂ©risoire Nous qui sommes des millions/Vous dĂ©clarons sans façon/Gardez bien votre systĂšme/Car il changera quand mĂȘme/Que vous le vouliez ou non/Nous qui sommes des millions ». Mais Ferrat ne s’attaque pas qu’aux rapports de domination Ă©conomiques. Le fĂ©minisme fait partie de son identitĂ© progressiste. A l’heure oĂč certains au NPA croient pertinent de prĂ©senter aux Ă©lections rĂ©gionales une candidate voilĂ©e, en la prĂ©tendant emblĂ©matique » des quartiers, il fait bon se souvenir que bien des hommes inspirĂ©s par l’idĂ©al communiste se sont retrouvĂ©s dans ces vers de La femme est l’avenir de l’homme » Pour accoucher sans la souffrance/Pour le contrĂŽle des naissances/Il a fallu des millĂ©naires/Si nous sortons du moyen Ăąge/Vos siĂšcles d'infini servage/PĂšsent encor lourd sur la terre ». Ferrat trace ici un trait d’union entre deux combats Ă©mancipateurs, celui qui se mĂšne contre les exigences du capital et celui qui se mĂšne contre les traditions patriarcales. Votre lutte Ă  tous les niveaux/De la nĂŽtre est indivisible », insiste-t-il, en fustigeant plus loin ceux qui s’inspirent de la religion pour Ă©crire la loi. Ce cĂŽtĂ© joyeusement anticlĂ©rical se retrouve dans Une femme honnĂȘte » et Mis Ă  part », qui tournent en dĂ©rision la rhĂ©torique des hommes d’Église et des grenouilles de bĂ©nitier. Cette absence de crispation sur la question sociale atteste d’un esprit de gauche attachĂ© Ă  la libertĂ© sous toutes ses formes, Ă  rebours de ceux qui voudraient sĂ©parer la lutte contre la marchandisation et celle pour le libĂ©ralisme culturel. L’égalitĂ© sociale n’est pas un but en soi, elle se justifie parce qu’elle permet la libertĂ© authentique. Or, c’est bien cette vigilance sur la libertĂ© individuelle qui permettra Ă  Ferrat de prendre ses distances avec les crimes commis par les rĂ©gimes communistes. En cela, il est un vrai antitotalitaire », plus en tout cas que les BHL et compagnie, qui ont bazardĂ© la prĂ©occupation pour la justice sociale en mĂȘme temps que le reste. La chanson Camarade », en rĂ©action Ă  la rĂ©pression menĂ©e Ă  Prague, a Ă©tĂ© Ă©voquĂ©e dans la presse. Le bilan », surtout, est une attaque en rĂšgle contre George Marchais et le bilan positif qu’il disait lire dans l’Ɠuvre de l’Union SoviĂ©tique Ah ils nous en ont fait approuver des massacres/Que certains continuent d'appeler des erreurs/Une erreur c'est facile comme un et deux font quatre/Pour barrer d'un seul trait des annĂ©es de terreur/Ce socialisme Ă©tait une caricature/Si les temps on changĂ© des ombres sont restĂ©es/J'en garde au fond du cƓur la sombre meurtrissure/Dans ma bouche Ă  jamais le soif de vĂ©ritĂ© ». Nous sommes lĂ  au tournant des annĂ©es 70-80, et le ton se fait moins bravache quant aux transformations sociales Ă  accomplir. C’est avec modestie et mĂ©fiance envers les doctrines que le bonheur doit se construire pas Ă  pas. Moins de souffrances », voilĂ  en quelque sorte le minimum syndical auquel Ferrat appelle, Avec nos yeux ouverts et grands sur le rĂ©el/Un avenir conduit par notre vigilance/Envers tous les pouvoirs de la terre et du ciel ». Le moteur de la lutte contre tout ce qui brime l’homme et sa dignitĂ©, c’est aussi l’amour. Et Ferrat, en reprenant Aragon, est un de ceux qui l’a le mieux chantĂ©. Amour de la femme, amour de la nature aussi, il y aurait presque un peu de Camus chez notre chanteur, qui fonde son combat pour un monde plus juste sur la conviction que la joie est Ă  saisir ici et maintenant, plutĂŽt que dans l’au-delĂ  ou dans un avenir indĂ©terminĂ©. Cette modestie, cette luciditĂ© qui n’empĂȘche pas l’attachement Ă  l’idĂ©al, se lisent aussi dans Épilogue ». C’est le dernier titre enregistrĂ© par Ferrat, sur un texte d’Aragon dĂ©lestĂ© de toute propagande. Tout le texte est Ă  dĂ©couvrir, en voici quelques extraits pour conclure Songez qu'on arrĂȘte jamais de se battre et qu'avoir vaincu n'est trois fois rien/Et que tout est remis en cause du moment que l'homme de l'homme est comptable/Nous avons vu faire de grandes choses mais il y en eut d'Ă©pouvantables/Car il n'est pas toujours facile de savoir oĂč est le mal oĂč est le bien/Et vienne un jour quand vous aurez sur vous le soleil insensĂ© de la victoire/Rappelez-vous que nous avons aussi connu cela que d'autres sont montĂ©s/Arracher le drapeau de servitude Ă  l'Acropole et qu'on les a jetĂ©s/Eux et leur gloire encore haletants dans la fosse commune de l'histoire... »._________________"Une voix entre velours et caresse, avec un soupçon de rauque et de vibrato." Jacques Testud. "La voix de Nolwenn ? une Ă©lĂ©gance souveraine, de la soie, du velours." Patrice Demailly. "Le talent sans gĂ©nie est peu de chose. Le gĂ©nie sans talent n'est rien" Valery. "Le goĂ»t de la vĂ©ritĂ© n'empĂȘche pas de prendre parti" Albert Camus."Quand la vĂ©ritĂ© n'est pas libre, la libertĂ© n'est pas vraie." Jacques PrĂšvert. jacommosAdminNombre de messages 7161Age 59Localisation le SudDate d'inscription 22/03/2008Sujet Re JEAN FERRAT Dim 28 Mar - 1018 La mer, lyrique, selon Ferrat En dĂ©cembre 1965, dans l’excellent premier 30 cm de Jean Ferrat, exemplaire de sa diversitĂ© d’inspiration Potemkine, C’est si peu dire que je t’aime - d’aprĂšs Aragon -, Les Belles ÉtrangĂšres, Je ne chante pas pour passer le temps, La voix lactĂ©e C’est toujours la premiĂšre fois, Le Sabre et le goupillon, On ne voit pas le temps passer
, figure une chanson dont Claude DelĂ©cluse a Ă©crit le texte Raconte-moi la mer. Soudain, le temps suspend son cours pour une superbe invitation au voyage, au rĂȘve, Ă  l’envol maximum oĂč Ferrat a su dessiner une mĂ©lodie lyrique Ă  plusieurs Ă©tages, parfaitement servie par sa voix ample et chaleureuse au creux des vagues successives de cordes dirigĂ©es par Alain Goraguer. Dans un ensemble de titres aux contenus trĂšs pugnaces, elle apporte Ă  l’album une respiration nĂ©cessaire, salutaire mĂȘme. Un instant d’éternitĂ©. Ferrat chante Federico Garcia Lorca À juste titre, en matiĂšre de poĂ©sie, on associe toujours Aragon Ă  Ferrat. Pourtant, il l’a dit et rĂ©pĂ©tĂ©, le premier choc poĂ©tique lui vint de Federico Garcia Lorca quand il le dĂ©couvrit, Ă  l’adolescence. Plus tard, dans une maison d’édition, il rencontra un compositeur nommĂ© Claude-Henri Vic, qui lui montra une mĂ©lodie d’esprit flamenco sur laquelle personne n’avait encore rĂ©ussi Ă  Ă©crire un texte. Tout de suite, elle lui donna l’envie d’évoquer Lorca, entre humanisme viscĂ©ral et mĂ©moire qui sous-tend la rĂ©flexion et l’implication politiques VoilĂ  plus de vingt ans Camarades / Que la nuit rĂšgne sur Grenade » Jean Ă©tait un petit garçon de cinq ans et demi, le 19 aoĂ»t 1936, lorsque Federico Garcia Lorca fut fusillĂ© Ă  Grenade par les autoritĂ©s franquistes, au tout dĂ©but de la guerre civile. C’était fin 1961, deux ans avant Nuit et Brouillard ; aujourd’hui, voix grave et prenante de l’artiste Ă  la clĂ©, cette chanson vibrante et dĂ©pouillĂ©e n’a pas pris une ride. paradoxe chanson selon Ferrat Jean Ferrat a toujours pris la chanson d’expres​sionc’était son terme trĂšs au sĂ©rieux. Bien entendu, elle revĂȘt chez lui diffĂ©rentes formes, et Ă  cĂŽtĂ© des grandes envolĂ©es poĂ©tiques, amoureuses, humanistes
 il a Ă©crit des pamphlets partisans », caustiques, ironiques
 et des petites » chansons, tout aussi nĂ©cessaires, avec leur mĂ©lodie accrocheuse et leur intemporalitĂ©. Ainsi Excusez-moi 1967, oĂč il reconnaĂźt en prĂ©ambule sa maladresse corporelle scĂ©nique souvent relevĂ©e alors dans la presse et souligne le paradoxe Ă©ternel de la chanson, si dĂ©risoire et si essentielle Je rĂȘve de chansons trempĂ©es / Tranchantes comme un fil d’épĂ©e / Et ne manie qu’un sabre en bois », tout en affirmant justement combien il y croit. Ça tombe bien, nous aussi. en JF Jean Ferrat est indiscutablement celui qui a fait le plus descendre la poĂ©sie d’Aragon dans la rue, parce qu’il a toujours cherchĂ© l’angle chanson, n’hĂ©sitant pas Ă  trafiquer » Ă  l’occasion telle ou telle strophe, isolant, intervertissant tel ou tel vers pour dessiner un refrain. Avec l’envie constante de tailler un diamant, la volontĂ© viscĂ©rale de partager ce meilleur trop souvent rĂ©servĂ© Ă  une Ă©lite. RĂ©sultat, j’avais promis une chanson quotidienne, je ne rĂ©siste pas au plaisir d’en proposer deux aujourd’hui. Deux qui se rĂ©pondent. D’abord, ce sublime Un jour un jour de 1967 ; le survol des crimes et des malheurs du monde y inciterait Ă  baisser les bras Ah je dĂ©sespĂ©rais de mes frĂšres sauvages », mais le refrain d’utopie nĂ©cessaire, le carburant mental devenu signe de reconnaissance politique en fera une chanson centrale chez Ferrat qui prĂ©cisera Elle est significative de ce que pense Aragon et de ce que je pense. » Berceuse Ă  Jean Ferrat Depuis son dĂ©cĂšs, Jean Ferrat est partout Ă  la une. Certes, des millions de gens sincĂšres, bouleversĂ©s, ont lĂąchĂ© la bonde Ă  leur Ă©motion, comme aurait dit son ami Brassens, et c’est sa victoire Ă©ternelle ; mais ceux qu’il emmerdait » avec constance, ceux qui l’ont censurĂ©, voire les faux-culs et autres charognards de tous poils, pointent par grappes sur le petit Ă©cran et au tiroir-caisse des mĂ©dia. Bref, aujourd’hui, tout le monde l’aime Les morts sont tous des braves types », chantait dĂ©jĂ  le pĂšre Georges en 1961 dans Le Temps passĂ©, par calcul ou par ignorance, beaucoup de choses erronĂ©es sont dites et on diffuse Ă  peu prĂšs toujours les mĂȘmes chansons. Chaque jour de cette semaine, vous en trouverez une Ă  dĂ©couvrir ou Ă  retrouver sur ce blog. En voici trois aujourd’hui dont il a signĂ© paroles et musiques, Ă  commencer par cette Berceuse de 1964, Ă  laquelle il Ă©tait trĂšs attachĂ© et un peu triste aussi qu’elle ne soit pas plus connue. Comme une suite Ă  cette chanson qui ouvrait son quatriĂšme album, celui de La Montagne et Que serais-je sans toi oĂč, Ă  voix douce et chaleureuse, il dĂ©crit la vie de misĂšre de ces petits brĂ©siliens, mais oĂč il laisse quand mĂȘme la porte entr’ouverte Ă  des lendemains possibles, voici Ils volent volent volent, Ă©crite huit ans plus tard, dans l’album dont le titre Ă  succĂšs est Une femme honnĂȘte. Enfin, comme on ne cesse de traiter Jean Ferrat de chanteur engagĂ© », terme fourre-tout, commode, tendancieux, mĂ©prisant, qu’il n’apprĂ©ciait guĂšre, prĂ©fĂ©rant trĂšs tĂŽt dire qu’il faisait pas toujours, bien sĂ»r des chansons partisanes » ou politiques », voici Pauvre Boris qui salue Boris Vian par le biais d’une lettre ouverte dans l’esprit du DĂ©serteur postĂ© quinze ans plus tĂŽt. Ferrat ironise sur le fait que ces mĂȘmes couplets pacifistes de Vian interdits Ă  leur crĂ©ation deviennent soudain un succĂšs dans la bouche d’un Richard Anthony, icĂŽne de la nouvelle vague » yĂ©-yĂ©. Et il prĂ©cisera alors dans la presse Je suis contre les chanteurs engagĂ©s pour une certaine pĂ©riode, celle oĂč “ça marche”
 Si c’est ça, ĂȘtre engagĂ©, je ne le suis pas. » Au lendemain du premier tour des Ă©lections rĂ©gionales, oĂč la droite a pris la claque » que l’on sait, Le Canard EnchaĂźnĂ© a saluĂ© Ă  sa façon le crĂ©ateur de La Montagne, en titrant Les Ă©lecteurs rendent hommage Ă  Jean Ferrat “Que la mandale est belle !” » CQTC. voix entre velours et caresse, avec un soupçon de rauque et de vibrato." Jacques Testud. "La voix de Nolwenn ? une Ă©lĂ©gance souveraine, de la soie, du velours." Patrice Demailly. "Le talent sans gĂ©nie est peu de chose. Le gĂ©nie sans talent n'est rien" Valery. "Le goĂ»t de la vĂ©ritĂ© n'empĂȘche pas de prendre parti" Albert Camus."Quand la vĂ©ritĂ© n'est pas libre, la libertĂ© n'est pas vraie." Jacques PrĂšvert. jacommosAdminNombre de messages 7161Age 59Localisation le SudDate d'inscription 22/03/2008Sujet Re JEAN FERRAT Dim 4 Avr - 910 Citation Zoom s’arrache Jean FerratDepuis sa mort, le 13 mars dernier, les disques du chanteur se sont vendus Ă  plus de 135 000 exemplaires. Et les demandes affluent pour rebaptiser des lieux du nom de l’ MAROLLE 07h00 L’artiste n’aimait pas parler chiffres. Pourtant les siens sont spectaculaires. Quinze jours aprĂšs sa mort, Jean Ferrat a vendu plus de 135 000 CD selon les classements de l’institut GFK, seules rĂ©fĂ©rences de l’industrie du disque que nous avons pu nous procurer. Rien que son triple best of caracole en tĂȘte des ventes de compilations avec 106 852 exemplaires Ă©coulĂ©s en deux semaines, soit presque dix fois plus que la seconde, Vanessa Paradis. MultimĂ©dia Video Le dernier adieu en chansons En savoir plus Ses grands succĂšs en vidĂ©os ParallĂšlement, tous ses anciens albums se sont revendus. Ces jours-ci, il en classe 7 dans le top 10 des disques de plus de deux ans. Du jamais, vu depuis la disparition de Michael Jackson l’an passĂ©. Plus Ă©tonnant encore, les jours qui ont suivi sa mort, les internautes, pourtant rĂ©putĂ©s assez jeunes, ont tĂ©lĂ©chargĂ© lĂ©galement plusieurs milliers de fois ses plus cĂ©lĂšbres chansons comme la Montagne » et Que serais-je sans toi ». Au total, Ferrat cumule plus de 16 300 achats sur le Web. Cela a toujours Ă©tĂ© comme ça avec lui. Sauf que l’on n’en parlait pas ! s’emporte GĂ©rard Meys, son producteur. Cet automne, sa compilation a mĂȘme devancĂ© Michael Jackson. »Preuve supplĂ©mentaire de l’engouement le numĂ©ro spĂ©cial de Paris Match » a cartonnĂ©. Nous en avons vendu prĂšs de 850 000 exemplaires, notre meilleur score depuis le dĂ©but de l’annĂ©e, explique RĂ©gis Le Sommier, directeur adjoint de la rĂ©daction. Tout a Ă©tĂ© Ă©coulĂ© en province oĂč l’on aurait pu en vendre plus. » L’émotion suscite aussi toutes sortes d’envies. Des communes veulent baptiser des rues, des Ă©coles des centres culturels du nom de Jean Ferrat. Certains veulent Ă©riger des statues. C’est mal connaĂźtre l’artiste, qui refusait d’ĂȘtre statufiĂ© », rappelle GĂ©rard Meys. Les petits malins qui rĂȘvent d’en faire des tasses ou des tee-shirts en seront pour leurs frais. Tout comme les restaurateurs ardĂ©chois qui ont demandĂ© des nappes en papier avec le texte de la Montagne » et la tĂȘte de Ferrat en illustration. C’est non, assure le producteur. Sony Music, qui distribue les disques, voudrait des duos virtuels avec Isabelle Aubret. On est dans le business ! Et des artistes souhaitent le reprendre. J’aurais prĂ©fĂ©rĂ© qu’ils le fassent de son vivant. » Tout ce qui est envisagĂ© pour l’heure, c’est de crĂ©er un lieu culturel dons son village d’Antraigues, qui mettrait en valeur ses passions peu connues, comme la musique classique ou la peinture », insiste GĂ©rard Meys, Ă  qui le chanteur a confiĂ© la protection de son oeuvre. Le Parisien Personnellement j'ai achetĂ© son intĂ©grale "Ferrat Aragon", des chansons, plus belles les unes que les autres, puisque ce sont des poĂšmes d'Aragon mis en chansons, et dont les compositions musicales sont toutes de Jean Ferrat et de Gerard Meys avec des rĂ©orchestration d'Alain Goraguer. Disques Temey, distribuĂ©s par Sony Music. Et ensuite j'ai commandĂ© sa derniĂšre et complĂšte intĂ©graleson oeuvre complĂšte de 11 Cd, qui pour l'instant n'est plus disponible et qui le sera certainement dans les semaines Ă  venir... _________________"Une voix entre velours et caresse, avec un soupçon de rauque et de vibrato." Jacques Testud. "La voix de Nolwenn ? une Ă©lĂ©gance souveraine, de la soie, du velours." Patrice Demailly. "Le talent sans gĂ©nie est peu de chose. Le gĂ©nie sans talent n'est rien" Valery. "Le goĂ»t de la vĂ©ritĂ© n'empĂȘche pas de prendre parti" Albert Camus."Quand la vĂ©ritĂ© n'est pas libre, la libertĂ© n'est pas vraie." Jacques PrĂšvert. jacommosAdminNombre de messages 7161Age 59Localisation le SudDate d'inscription 22/03/2008Sujet Re JEAN FERRAT Lun 5 Avr - 1448 Dimanche 4 avril 2010 7 04 /04 /2010 1501 peinture acrylique de jean-ferrat en hommage Ă  JEAN FERRAT , une peinture tout en couleur qui exprime toute la poĂ©sie des ses chansons . Par alberti jean-sylvain voix entre velours et caresse, avec un soupçon de rauque et de vibrato." Jacques Testud. "La voix de Nolwenn ? une Ă©lĂ©gance souveraine, de la soie, du velours." Patrice Demailly. "Le talent sans gĂ©nie est peu de chose. Le gĂ©nie sans talent n'est rien" Valery. "Le goĂ»t de la vĂ©ritĂ© n'empĂȘche pas de prendre parti" Albert Camus."Quand la vĂ©ritĂ© n'est pas libre, la libertĂ© n'est pas vraie." Jacques PrĂšvert. jacommosAdminNombre de messages 7161Age 59Localisation le SudDate d'inscription 22/03/2008Sujet Re JEAN FERRAT Lun 5 Avr - 1517 Jean FerratÀ BRASSENSParoles et Musique Jean Ferrat 1963 Est-ce un reflet de ta moustacheOu bien tes cris de "Mort aux vaches!"Qui les sĂ©duitDe tes grosses mains maladroitesQuand tu leur mets dessus la patteC'est du tout cuitLes filles de joie, les filles de peineLes Margotons et les GermainesRiches de toiComme dans les histoires anciennesDeviennent vierges et souverainesEntre tes doigtsEntre tes dents juste un brin d'herbeLa magie du mot et du verbePour tout dĂ©corMĂȘme quand tu parles de fessesEt qu'elles riment avec confesseOu pire encoreBardot peut aligner les siennesCette façon de montrer les tiennesNe me dĂ©plaĂźt pasEt puisque les dames en raffolentOn ne peut pas dire qu'elles soient follesDeo gratiasToi dont tous les marchands honnĂȘtesN'auraient pas de tes chansonnettesDonnĂ© deux sousVoilĂ  que pour leur dĂ©confitureElles resteront dans la natureBien aprĂšs nousAlors qu'avec tes pĂąquerettesTendres Ă  mon coeur, fraĂźches Ă  ma tĂȘteJusqu'au trĂ©pasSi je ne suis qu'un mauvais drĂŽleTu joues toujours pour moi le rĂŽleDe l'Auvergnat_________________"Une voix entre velours et caresse, avec un soupçon de rauque et de vibrato." Jacques Testud. "La voix de Nolwenn ? une Ă©lĂ©gance souveraine, de la soie, du velours." Patrice Demailly. "Le talent sans gĂ©nie est peu de chose. Le gĂ©nie sans talent n'est rien" Valery. "Le goĂ»t de la vĂ©ritĂ© n'empĂȘche pas de prendre parti" Albert Camus."Quand la vĂ©ritĂ© n'est pas libre, la libertĂ© n'est pas vraie." Jacques PrĂšvert. Contenu sponsorisĂ©Sujet Re JEAN FERRAT JEAN FERRAT Page 3 sur 8Aller Ă  la page 1, 2, 3, 4, 5, 6, 7, 8 Sujets similaires» Jean MEDELGI chante FERRAT, et bien d'autres grands.. Surprenant !» Isabelle Aubret interprĂšte les chansons de son ami son "tonton" Mr Jean Ferrat » Jean-Jacques BOURDIN SUR RMC ET BFM TV» Jean-Pierre Chabrol, Ă©crivain.....» PARODIES Prends le pouvoir sur moi Jean-Luc Melenchon ! Permission de ce forumVous ne pouvez pas rĂ©pondre aux sujets dans ce forumLes Discutailleurs fans de musique... DISCUSSIONS SUR NOS ARTISTES PREFERES. LES ARTISTES FRANCOPHONES La Chanson Française Ă  Texte, PoĂštique, EngagĂ©e...Sauter vers

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LA FRANCE EN CHANSONS 22/41 - Bien avant la mode Ă©colo, cette chanson mĂ©lancolique et populaire dĂ©nonçait l'exode rural et encensait le retour Ă  la faut s'imaginer la France en 1964 nouvellement urbaine et en effervescence. Cette annĂ©e-lĂ , le magazine Mademoiselle Age tendre, Juliette Binoche, Lenny Kravitz et la Ford Mustang naissaient. Le secrĂ©taire gĂ©nĂ©ral du PC Maurice Thorez mourait, le gĂ©nĂ©ral de Gaulle rĂ©gnait, Andy Warhol sortait son diptyque de Marilyn, une HLM en construction s'effondrait Ă  Paris, et Jean Ferrat s'installait Ă  la campagne, aprĂšs avoir Ă©crit La Antraigues-sur-Volane exactement, dans le Sud ardĂ©chois, celui des chĂątaigneraies Ă  flanc de volcans Ă©teints, des cieux bleu outremer Ă  midi, des Ă©tĂ©s brĂ»lants et des hivers neigeux. Non pas que Jean Tenenbaum eĂ»t du sang vivarois dans les veines - ses parents juifs Ă©migrĂ©s de Russie s'Ă©taient d'abord installĂ©s dans une belle villa de Vaucresson, puis dans un appartement amĂ©nagĂ© dans l'hĂŽtel de LanglĂ©e Ă  Versailles. Le vent violent de l'Histoire» emporta son pĂšre Mnacha, avant mĂȘme la rafle du VĂ©l' d'Hiv' de juillet 1942. Il mourut Ă  ­Auschwitz. Et de jeune poĂšte rimbaldien, le beau gosse devint prĂ©parateur chimiste, se coupant les ailes pour aider sa mĂšre. Il quitta les annĂ©es 1950 comme on s'Ă©chappe d'un peu Ă  peu happĂ© par sa vocation premiĂšre, il fit une incursion aux Trois Baudets, finit par se percher sur la branche convoitĂ©e le cabaret La Colombe qui pondit Pierre Perret et Anne Sylvestre. À La Colombe se produisait Christine SĂšvres, qui chantait Carco sur des musiques de Cosma. Elle lui prĂ©senta GĂ©rard Meys, son futur mentor. BientĂŽt, le Ferrat Circus» GĂ©rard, Christine et Jean fit des Ă©tincelles. À Ivry-sur-Seine, la vie devenait douce
En 1962, Ferrat fait» l'Olympia, pour la premiĂšre et derniĂšre fois. Sa chanson Federico Garcia Lorca reçoit une ­avalanche de prix. Suivent Paris Gavroche, Deux ­Enfants au soleil, le douloureux et autobiographique Nuit et Brouillard, Ă  contre-courant des fou et sageJean Ferrat, en 1991. CrĂ©dits photo PIERRE VERDY/AFPMais c'est au cours d'une visite Ă  la maison de la culture de Bourges que la vie du jeune sympathisant communiste prend un virage Ă  180°. Il y rencontre Gabriel Monnet, autre compagnon, et Jean Saussac, peintre et dĂ©corateur prolifique, basĂ© en ArdĂšche. Lequel le convainc de venir dĂ©couvrir son village Antraigues
 Coup de foudre. L'essayer c'est l'adopter. La boucle est sur cette terre sans concession, avant d'y acheter une vieille ferme, que le Parisien grattouille sa guitare, Ă  la recherche d'une mĂ©lodie Ă  la fois simple et Ă©loquente. Une mĂ©lopĂ©e haute, qui mĂ©rite la flĂ»te et le hautbois, sans basse, s'Ă©chappe de ses doigts. La Montagne est nĂ©e. L'artiste y jette son nouvel amour cĂ©venol, les frissons que ce pays bel et brut lui inspire, et la flanque de considĂ©rations Ă  faire voir rouge les camarades ! Pensez donc brocarder l'habitat Ă  loyer modĂ©rĂ©, la volaille - fĂ»t-elle aux hormones, la poule au pot, c'est toujours la poule au pot -, le Formica, dĂ©nominateur commun des amis prolĂ©taires, et mĂȘme
 les fonctionnaires !Ferrat n'en a cure. Il n'a jamais Ă©tĂ© encartĂ©, il est libre, fou et sage. Car c'est une vĂ©ritable Ă©tude sociologique de son Ă©poque qu'il s'est sorti des tripes. En deux ou trois heures, pas plus. AprĂšs j'ai fignolé», dira-t-il plus tard, lui qui Ă©crivait toujours lentement. En mots prĂ©cis, il chante l'exode rural, les vieux», le respect de la belle ouvrage, du courage, de la tranquille endurance, les vignes qui donnent le vin aigrelet, le minimalisme paysan qui n'Ă©tait pas la Belleret, biographe inĂ©galĂ© de Ferrat, estime pourtant le refrain faiblard», avec son vol d'hirondelles relevant un peu de l'acadĂ©misme d'almanach». Mais les derniĂšres hirondelles ont marquĂ© leur temps. Dans les annĂ©es 1960, leur dĂ©part indiquait vraiment la fin de l'Ă©tĂ©. Elles ont maintenant disparu, remplacĂ©es par les importe. La Montagne fut la premiĂšre profession de foi Ă©cologique, au sens noble du terme. Elle dĂ©nonçait l'urbanisation et la perte des valeurs terriennes. Le douloureux constat que les villages se meurent dans l'indiffĂ©rence gĂ©nĂ©rale. JosĂ© BovĂ© ­l'ingĂ©nieur n'avait pas encore dĂ©couvert le Larzac. Les citadins qui accoururent sur les hauts plateaux pour garder les moutons l'espace d'une saison ­peuvent se rhabiller. Jean Ferrat, dans sa chanson mythique, avait prĂ©dit tout ça. Il avait les voyances d' moment, il avait pensĂ© offrir ce joyau Ă  Christine, rentrĂ©e avant lui Ă  Paris. Des commentaires sur cette Ăźle unique dans son Ɠuvre - entre morceaux engagĂ©s et poĂ©sie d'Aragon - il y en eut beaucoup; ou il n'y en eut pas. C'est la vĂ©nĂ©ration populaire, les millions de disques vendus, qui en parlent le mieux. Robert Belleret rapporte une remarque amusĂ©e du chanteur, un an aprĂšs la sortie du disque Quand je suis revenu Ă  Antraigues, un paysan m'a dit “Tiens, ce matin j'ai entendu notre chanson Ă  la radio”».Ensuite, curieusement, il n'en parle plus, tout Ă  ses nouveaux combats. La Montagne se contentait de vivre sa vie, au sommet de la pile de 45-tours, puis de 33, puis de CD, tandis que les nouveaux bobos devenaient Ă©colos. Cette chanson fut la grand-mĂšre de la conscience verte, l'amour de la terre et la rĂ©flexion en plus. La poĂ©sie se moque bien des modes et des partis.Jean Ferrat», par Robert Belleret, Ă©ditions de l'Archipel, 2011.» Les prĂ©cĂ©dents Ă©pisodes
Potemkineest un album studio de Jean Ferrat sorti en 1965.. Le titre fait référence à la célÚbre mutinerie des marins du cuirassé Potemkine en 1905 (qui a également inspiré un film d'Eisenstein). La chanson éponyme a été écrite par Georges Coulonges.Jean Ferrat a été interdit d'ORTF [2] à cause de cette chanson. Cette chanson a été reprise en 1994 par le
Lirik C'est la fĂȘte aux copains, c'est la fĂȘte Ă  Pantin, c'est la fĂȘte Ă  Paname C'est la fĂȘte aux Lilas, la fĂȘte ici et lĂ , c'est la fĂȘte Ă  mon Ăąme Il y a du dĂ©filĂ© du bal dans les quartiers, des mouflets que l'on gronde C'est la fĂȘte aux barbus, c'est la fĂȘte aux cocus C'est la fĂȘte Ă  tout le monde Quatorze, c'est fou c'que t'es triste Quand sur un Ă©difice, t'es suivi de dix-huit Quatorze, c'est fou c'que t'es gai Quand au calendrier, t'es suivi de Juillet C'est la fĂȘte aux copains, c'est la fĂȘte aux trottins Qui suivent la musique C'est la fĂȘte aux marins qui montrent dans un coin Comme on danse en Afrique C'est la fĂȘte Ă  Taupin, le vieux RĂ©publicain qui rĂšgle les sous-tasses C'est la fĂȘte aux tambours, c'est la fĂȘte Ă  l'amour OĂč tout le monde s'embrasse, allez, allez, allez, viens... C'est la fĂȘte Ă  Meudon, c'est la fĂȘte aux lampions C'est la fĂȘte aux Ă©toiles C'est la fĂȘte en plein air, il y a d'la joie dans l'air Et du vent dans les voiles C'est la fĂȘte Ă  la rue oĂč tous ces inconnus vont ranimer leur flamme C'est la fĂȘte oĂč l'on rit en voyant que Paris sera toujours Paname Allez, allez, allez, viens... C'est la fĂȘte Ă  nous deux si tu me pousses un peu Je t'ai dit "Je t'adore" Quand tu m'as rĂ©pondu "Ma parole, t'as foutu mon cƓur en tricolore" Et c'est la fĂȘte Ă  toi, et c'est la fĂȘte Ă  moi, c'est la fĂȘte aux bĂȘtises Dans une rue perdue, quand je te dis "veux-tu ?" Je vois tes yeux qui disent... Ah, ça ira, ça ira, ça ira... Ah, ça ira, ça ira, ça ira... Ah, ça ira, ça ira, ça ira...
JeanTenenbaum, dit Jean Ferrat, né le 26 décembre 1930 à Vaucresson1 (Seine-et-Oise) et mort le 13 mars 2010 à Aubenas2 (ArdÚche), est un auteur-compositeur-interprÚte français. Auteur de chansons à texte, il alterne durant isiRtj. 341 41 305 120 380 464 317 2 78

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