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C'est génial les gens qui veulent juste un truc gratos sans même s'y intéresser... Ca ressemble un peu à ce qu'on peut lire sur le tumblr "ca te fera de la pub"... Salagir> Non, ce ne sont pas des amis alors!Les vrais amis sont- ceux qui aiment, vont acheter, faire un peu de pub et offrir autour d'eux s'ils ont les moyens histoire de soutenir et pouvoir avoir la ceux qui n'aiment pas, ne feront rien mais n'iront jamais réclamer non plus ta bd gratos et te soutiendront moralement. A la limite, les amis peuvent te demander de leur prêter ta bd pour la lire, être sûrs de savoir s'ils aiment et ont envie d'acheter et choisir l'une des deux attitudes décrites ci-dessus... Au-delà , ça ne s'appelle plus "ami", mais "profiteur"...
Lex-député européen et leader écologiste Daniel Cohn-Bendit va faire une apparition dans la série familiale de France 2.
Savant mélange d'exploration archéologique, de science fiction et de X-Files. Christophe Bec Diables et démons École européenne supérieure de l'image L'horreur en bande dessinée Les Humanoïdes Associés Les Meilleures Trilogies Les sous-marins Sous la merAnnées 60. L’union soviétique investie des moyens considérables dans l’élaboration d’un sous marin d’exploration. Il ne transporte presque pas d’armes, mais est renforcé de manière à pouvoir supporter les pressions de profondeurs jamais atteintes. La mission ? Un mission archéologique de la plus haute importance. Mais elle échoue, tellement près du but. Années 2050 Au large des côtes syriennes croise le USS Nebraska, sous-marin nucléaire américain porteur des technologies les plus avancées. C'est durant cette paisible mission de surveillance qu'est découverte l'épave du vieux sous-marin soviétique gisant à proximité des vestiges d'un gigantesque sanctuaire. Le commandant décide d'envoyer deux équipes en reconnaissance. Tandis que celle chargée d'explorer le sous-marin russe revient rapidement, l'équipe partie dans le sanctuaire disparaît. La décision est prise d'aller récupérer les hommes manquants avant de regagner la surface. C'est alors que certains membres de l'équipage commencent à présenter des troubles psychologiques, et qu'une mystérieuse épidémie se déclare à bord. Scénariste Dorison Xavier Dessinateur Bec Christophe Coloriste Reyes Homer Editeur Les Humanoïdes Associés Genre / Public / Type Fantastique / Ados - Adultes / BD Date de parution Juin 2001 Statut histoire Série terminée 3 tomes parus © Les Humanoïdes Associés 2001 Les avis
Faispas ci, fais pas ça 20h35, France 2 Fabienne Lepic a reçu en cadeau une journée dans un institut de beauté. Le bonheur ? Oui, mais dans l'espiègle Fais pas ci, fais pas ça, le paradis n
HELLO !! Vous connaissez à présent le travail de la coloriste POP qui a réalisé les couleurs des derniers tomes des Légendaires et de la série à venir des Légendaires RESISTANCEdont vous avez un nouvel extrait inédit ci-dessous. Mais ces séries ne sont qu’une corde à son arc ! Pour connaitre davantage les travaux de cette artiste, n’hésitez pas à visiter sa page FACEBOOK !!! ____________________ Alors que la rentrée se profile doucement pour nombre d’entre vous, faisons un petit point sur les sorties des futures BD Légendaires qui égayeront ces prochains mois, vous voulez bien ? Mercredi 13 octobre 2021 Les Légendaires RÉSISTANCE 1 – Les Dieux sont amour Les Légendaires MISSIONS 2 – La cérémonie des Kadals _____________________ Novembre 2021 Les Légendaires SAGA 5 _____________________ Janvier 2022 Les Légendaires STORIES 1 – Toopie et le tournoi de Cirkarar Soyez au rendez-vous !!! Le Pamplemousse planificateur.
Ellese dessine en train de faire pipi (il est souvent question de miction dans ce petit ouvrage), mais ne montre pas son copain et elle en train de faire l’amour (dont il est aussi souvent question). Elle décrit plutôt les petits riens qui font la vie à deux, les brossages de dents côte-à -côte, les réchauffages sous la couette, toutes ces choses si passagères mais pourtant
HELLO !! Vous connaissez à présent le travail de la coloriste POP qui a réalisé les couleurs des derniers tomes des Légendaires et de la série à venir des Légendaires RESISTANCEdont vous avez un nouvel extrait inédit ci-dessous. Mais ces séries ne sont qu’une corde à son arc ! Pour connaitre davantage les travaux de cette artiste, n’hésitez pas à visiter sa page FACEBOOK !!! ____________________ Alors que la rentrée se profile doucement pour nombre d’entre vous, faisons un petit point sur les sorties des futures BD Légendaires qui égayeront ces prochains mois, vous voulez bien ? Mercredi 13 octobre 2021 Les Légendaires RÉSISTANCE 1 – Les Dieux sont amour Les Légendaires MISSIONS 2 – La cérémonie des Kadals _____________________ Novembre 2021 Les Légendaires SAGA 5 20 août 2021 à 15 h 31 min
LEPLUS. France 2 diffuse ce soir la saison 5 de l'une des meilleures séries françaises du moment : "Fais pas ci, fais pas ça". Pour notre chroniqueuse Agnès Frémiot, Valérie Bonneton
Que signifie avoir la vingtaine, être travailleuse du sexe et en faire le récit, aujourd’hui ? Interview croisée des deux jeunes autrices. Au menu fierté pute, escorting et écriture de soi. Parmi les populations fragilisées par la crise du Covid et occultées des programmes de l’élection présidentielle de 2022, les travailleurs et travailleuses du sexe TDS n’ont pas démérité. À l’heure où de plus en plus de jeunes femmes investissent des plateformes en ligne pour vendre des services sexuels, la porosité du travail du sexe interroge nous avons tenu à faire dialoguer ici deux jeunes femmes queer et vingtenaires, issues d’une même génération, pour en ausculter les stigmates, en circonscrire les revendications et faire entendre ces trajectoires hors norme. L’une est artiste et vit à Bruxelles Klou s’est fait connaître par son trait épuré sur son compte Instagram. La seconde, Bebe Melkor-Kadior, militante antiraciste, a émergé par le truchement de performances érotiques et de rôles dans l’industrie du porno. Elles mettent tous deux en perspective le marché du travail avec une forme insidieuse d’opprobre sociale Toutes deux ont en commun d’avoir récemment publié des récits dans lesquels elles se racontent à la première personne un roman graphique pour Klou, Bagarre érotique – Récits d’une travailleuse du sexe Anne Carrière et un essai, Balance ton corps La Musardine, pour Bebe Melkor-Kadior, qui y expose les rouages d’une existence de “salope” revendiquée. Ces textes s’inscrivent dans un mouvement de prise de parole des travailleureuses du sexe, de dénonciation de la législation française, en particulier de la loi de pénalisation du client de 2016, et mettent tous deux en perspective le marché du travail avec une forme insidieuse d’opprobre sociale et de slut shaming. Elles ne s’étaient jamais rencontrées, même si l’une a lu les BD de l’autre sur Instagram, et que la première a déjà assisté à une performance de la seconde. Comment avez-vous débuté dans le travail du sexe ? Klou — Je suis partie faire mes études d’art en Belgique et, à l’époque, une affaire a fait scandale là -bas une société de sugar dating [mettant en relation, en contrepartie d’une rémunération, des jeunes femmes et des hommes plus âgés] faisait de la publicité sur les campus en recrutant des étudiantes. J’ai vu ce camion publicitaire devant ma fac et j’ai décidé de poster une annonce sur son site. Ce n’était pas vraiment une décision réfléchie. J’avais besoin de temps pour moi et ça me semblait une bonne solution pour gagner des sous. À l’époque, je ne connaissais personne qui faisait ça. Je ne savais pas combien il fallait demander comme paiement, mais mon premier client m’a proposé un prix très correct. Je suis donc devenue sugar baby, puis escort. © “It’s Just Love” de Sophie Ebrard Bebe Melkor-Kadior — Pour moi non plus, ça n’est pas arrivé après une réflexion posée. J’ai débuté, jeune adulte, dans ce milieu, par l’érotisme artistique puis les clubs de strip-tease. Je suis devenue escort en Suisse les clubs vous facilitent la tâche, ils mettent en place un système qui permet à certaines danseuses de trouver des clients pour l’escorting. Moi, je ne m’étais jamais vraiment posé la question jusqu’à ce qu’un client me demande, un jour, combien je prendrais pour la nuit. Sans réfléchir, j’ai dit “1 000 francs suisses”. Cette première fois, c’était avec le cliché du client qui avait des sous, mais l’expérience était en décalage complet par rapport à tout ce que j’avais pu imaginer je ne me suis pas sentie sale, ni mal. C’était un moment cool et je me suis dit que je me verrais bien faire ça de temps en temps. Ce n’était pas forcément une vocation, mais en tout cas, ça ne me demandait pas plus d’effort que ce que je faisais déjà . Après cette première fois, j’ai passé une annonce sur internet et j’ai appris à trier les rendez-vous. Comme toi, je ne connaissais personne qui était escort. J’ai tout fait à l’intuition. Klou — C’est vrai qu’en comparant l’avant et l’après, je me suis dit la même chose que finalement c’était facile, que cela ne m’avait rien fait émotionnellement. Un peu comme la première fois qu’on fait l’amour, on se dit “Bon, en fait, ça va, c’était pas grand-chose.” Bebe Melkor-Kadior — On sait bien d’où vient cette idée préconçue sur le travail du sexe il ne faudrait surtout pas que les femmes fantasment ce genre de vie ! La culture nous nourrit de ces images et idées misérabilistes et sensationnalistes. Alors que c’est un travail. Comment a réagi votre entourage ? Klou — J’ai eu de la chance finalement car peu de gens autour de moi l’ont dit à leurs parents. Mon père a d’abord deviné avant que je ne le lui dise il me voyait avec du cash et je laissais aussi traîner des indices. On est proches, on se parle honnêtement. Un jour, on a été boire un café et il m’a dit “Si jamais tu te prostitues, eh bien j’aimerais que tu m’en parles. Sache que je ne te jugerai jamais. Par contre, ne sois pas accro à l’argent.” “Mon père m’a déjà déposée pour faire une passe près du petit village où vit ma famille, en Bretagne” Klou C’était plutôt un bon conseil ! Cela nous a permis de discuter du monde du travail et de pourquoi je n’arrivais pas à avoir un travail classique. Puis j’ai appelé ma mère, qui s’est surtout inquiétée que je manque d’argent. Maintenant, c’est un non-sujet, tous mes proches sont au courant. À tel point que mon père m’a déjà déposée pour faire une passe près du petit village où vit ma famille, en Bretagne. Comme pour n’importe quel job. Bebe Melkor-Kadior — Mes proches ont toujours su, mais ma relation avec ma famille a été particulière car mon père est décédé quand j’avais 16 ans et ma mère ne vit plus en France. Je n’ai jamais vraiment fait de coming out par rapport à ça, j’ai juste sorti un bouquin [Balance ton corps], c’était difficile de se cacher après ! Je considère que c’est un boulot, et je ne vois pas bien l’intérêt de l’annoncer ni de le cacher. Quand je le pratique, je tire surtout une fierté du fait de ne pas subir de hiérarchie, ni de boss qui agite un chèque à la fin du mois et me traite comme une sous-personne. J’aime cette liberté de travailler quand on veut. Dans ce cadre, avez-vous vécu des situations qui ne vous convenaient pas ? Klou — Cela faisait déjà un moment que j’étais travailleuse du sexe indépendante et, comme plein de gens, je me suis dit “On va aller en Suisse faire de l’argent rapidement.” J’ai donc été travailler dans une maison close, avec une amie et collègue. Je me suis rendu compte que j’avais un peu oublié ce que c’était d’avoir un patron qui te dit “Fais ci, fais ça, sexualise-toi de cette manière”. © “It’s Just Love” de Sophie Ebrard L’établissement avait un certain standing, auquel je ne correspondais pas. Du coup, mon amie a travaillé et moi pas. Cette expérience a fait ressurgir des choses assez tristes, liées au patriarcat et, plus généralement, à l’impression de ne pas correspondre à la norme. En effet, plus jeune, comme beaucoup de filles, j’ai été très dépendante du regard masculin pour plaire. Je ne suis pas restée dans cette maison close, mais cette expérience m’a donné des idées pour travailler autrement. Bebe Melkor-Kadior — Pour ma part, c’est le strip-club qui ne me convenait pas. J’y ai travaillé en Suisse et à Paris où il n’y a pas la culture du tip [pourboire] et où les clients en profitent au maximum en lâchant le moins de thunes possible. Là aussi, pour réussir, on nous demande de nous conformer à un certain type de féminité, à la fois hyper-disponible et très handicapante. On sait que cela va mieux fonctionner pour nous si on correspond à une esthétique qui est tout et son contraire lisse, hyper-maquillée, avec de la lingerie fine, en haut talon, mais en se déplaçant comme si on était en basket… C’est des conditions très contradictoires et inhumaines. Dans le staff, ce qui me dérangeait aussi, c’était la hiérarchie, le fait qu’on prenne une commission sur moi surtout que ce sont la plupart du temps des hommes qui te donnent des directives sur la meilleure manière d’être une femme… “Si ça se passe mal, il n’y a personne pour prendre notre défense, on n’est pas considérées” Bebe Melkor-Kadior C’est extrêmement aliénant et cela produit l’inverse de la sororité entre les travailleuses, en créant une compétition tacite le client est roi, il faut toujours être à l’affût, au taquet. Moi, je n’y arrive pas, je préfère qu’on vienne me chercher. Il y avait beaucoup de pression. Surtout, si ça se passe mal, il n’y a personne pour prendre notre défense, on n’est pas considérées. Pendant longtemps, j’ai réussi à me faire croire que ça allait, mais en fait, ça ne me convenait pas. Quelles stratégies avez-vous mises en place pour travailler sereinement ? Klou — J’ai des limites très claires avec lesquelles je ne négocie pas. En ce moment, je fais la copine de location c’est-à -dire que j’ai deux ou trois clients réguliers, ce qui me demande moins d’énergie que de chercher de nouveaux clients. C’est une situation confortable car il y a entre nous un lien d’affection je les aime bien et ils me prennent aussi plus longtemps. Par ailleurs, une nouvelle loi est passée en Belgique [en mars, la Belgique est devenue le premier pays européen à dépénaliser la prostitution] je ne me suis pas encore déclarée, mais cela va me simplifier la vie et je vais peut-être bénéficier d’aides de l’État. Cela va aussi améliorer notre sécurité avant, quand je faisais une passe, je devais dire à des copines où j’allais pour assurer ma protection. Bebe Melkor-Kadior — La recette pour s’en sortir, c’est d’avoir son répertoire. Pour ne pas subir de pression, il faut avoir son propre réseau et ses habitués fiables, ce qui évite le labeur de faire le tri et de prendre le risque de tomber sur des gens qui ne sont pas des vrais clients mais des agresseurs. Quand on est dans une approche précaire du TDS [travail du sexe], au début, on ne sait pas qui va vous appeler. Ces dernières années, j’ai arrêté et repris plusieurs fois l’escorting la dernière fois que j’ai arrêté, c’était il y a cinq mois car je me consacre à autre chose en ce moment. Le travail du sexe a toujours été pour moi un travail alimentaire quand je n’ai pas besoin de coup de pouce financier, je fais autre chose, des tournages avec Erika Lust [réalisatrice de films X féministes] ou des tournées pour des performances. Bebe Melkor-Kadior © Marie Rouge Vous êtes toutes les deux actives sur les réseaux sociaux, et notamment sur Instagram quel usage en faites-vous ? Avez-vous subi la censure qui concerne à la fois les contenus à caractère sexuel et les corps féminins en ligne ? Klou — Au début, j’aimais bien Instagram. J’ai commencé à faire de la BD dans mon coin et je me suis dit “Autant la diffuser sur Insta”. La bande dessinée me permettait de me cacher derrière des dessins et des textes. L’inconvénient, c’est que, comme on ne voit pas mon visage, le rapport est déshumanisé j’ai donc reçu des vagues de haine de la part de certaines utilisateurtrices. C’est très relou car le sujet du travail du sexe déclenche des réactions épidermiques chez les gens et le cyberharcèlement reste généralement impuni. Quant à la censure, je crois que le dessin passe entre les mailles du filet, ce qui me permet une certaine liberté face aux algorithmes. En apparence, la BD paraît moins frontale, moins menaçante, tout en permettant de dire des choses assez militantes. Bebe Melkor-Kadior — Moi, en raison de mon travail dans le porno, j’ai bien huit comptes Insta ! J’ai eu trop de contenus signalés, je suis punie par Instagram, je suis en permanence shadowbanned [technique de modération appliquée par le réseau social contre les contenus homophobes ou pornographiques consistant à masquer ledit compte aux utilisateurtrices sans le signaler explicitement], mes posts n’ont plus beaucoup de portée, même quand je ne poste pas de contenu sur l’antiracisme ou les putes. J’ai dû faire face à des vagues de signalements de la part de masculinistes et d’abolitionnistes [pour l’interdiction de toute forme de prostitution]. Finalement, je trouve que c’est la norme d’être stigmatisée dans ces milieux d’ailleurs, les plateformes ne sont pas faites pour nous, ni pour nous accueillir, et elles le revendiquent. Heureusement, il y a des façons d’exister sur internet sans réseau social. Au bout d’un moment, j’ai lâché prise, ça ne m’a pas empêchée de travailler ou d’avoir des contrats. © “It’s Just Love” de Sophie Ebrard Quel regard portez-vous sur les jeunes générations de travailleureuses du sexe qui utilisent désormais des plateformes comme TikTok ou Twitch ? Bebe Melkor-Kadior — On vit un moment intéressant, culturellement parlant. Tout est très flou on ne sait pas où le travail du sexe commence et où il finit. On voit de plus en plus, sur Twitter ou des réseaux sociaux tout public, des mineures qui vendent des photos de leurs pieds ou des nudes. En fait, pas mal de jeunes femmes font du TDS sans forcément le savoir ou le considérer comme tel. Je ne pense pas que ce soit si grave, car l’hypersexualisation est déjà partout, alors autant capitaliser là -dessus quand on peut, si l’on en a besoin. Mais il faut le faire en étant lucide et savoir qu’il peut être difficile de retirer des choses qui sont postées sur internet. Que le travail du sexe soit devenu aujourd’hui aussi vaste et ses frontières aussi floues, c’est une évolution inévitable, il me semble. Rappelons qu’on n’a pas besoin de formation ou de certification particulière pour être TDS, c’est d’ailleurs ça qui rend le métier aussi accessible, et c’est bien. L’effet pervers consiste à le pratiquer par-dessus la jambe, sans avoir conscience du stigmate social, ou à mettre en danger sa santé mentale. Les jeunes, prenez ça au sérieux, c’est un travail ! Renseignez-vous sur les manières safe de le pratiquer on a la chance d’avoir développé toute une culture, avec des outils à disposition, des guides et des ressources qui expliquent comment se choisir un pseudo sur la plateforme OnlyFans ou encore comment protéger son identité. “Plus ça va, plus je me dis Merde, il faut qu’on s’entraide’” Bebe Melkor-Kadior Klou — Si certaines ne le revendiquent pas, c’est aussi que c’est de moins en moins stigmatisé et de plus en plus banal, je trouve ça chouette. Je trouve qu’il est important de trouver sa communauté car en tant que TDS, on est souvent isolées, et les lois sont faites pour nous empêcher de collaborer et de nous entraider. Bebe Melkor-Kadior — D’autant que la loi française considère le fait de donner des conseils comme du proxénétisme, donc on peut avoir des problèmes. Plus ça va, plus je me dis “Merde, il faut qu’on s’entraide”. Je pense qu’il faut aider sans réprimander. Une technique pour passer entre les gouttes consiste à parler par la négative dire “Il ne faut pas faire ceci”, au lieu de “Il faut faire ceci”. Heureusement, on peut se tourner vers des associations et des collectifs comme le Strass Syndicat du travail sexuel, Paloma ou encore le Bus des femmes. Vous avez toutes les deux publié des récits à la première personne pourquoi avoir voulu écrire et prendre la parole ? Klou — Initialement, ce n’était pas prévu. Je faisais de la BD autobiographique pour moi. Quand ça a pris de l’ampleur, j’ai eu envie de diffuser mon expérience ailleurs et j’ai cherché une maison d’édition. Nos récits sont politiques, ils permettent de contrecarrer ce qu’on n’a soi-disant pas le droit d’être. Et il se trouve que la BD est un bon médium de vulgarisation. Bebe Melkor-Kadior — Quand j’ai commencé à écrire, je me suis tout de suite dit “C’est un bouquin”. J’étais en colère de voir la putophobie ambiante et la manière sensationnaliste dont le sujet du travail du sexe était parfois traité dans certains médias comme Vice, qui prônent une approche faussement ouverte, on se contente souvent de jeter en pâture aux lecteurtrices des TDS qui leur faisaient confiance. En lisant les commentaires de ces articles, la phrase qui m’a le plus marquée, c’est “Elle ne se respecte pas, alors pourquoi on la respecterait ?” Je me suis dit “Mais qui dit ça en fait ? Et selon quels critères ?” La respectabilité des femmes n’est pas entre leurs cuisses ! Je trouve aussi que les récits sur le travail du sexe se réduisent trop souvent à des histoires misérabilistes, comme Moi, Christiane F., 13 ans, droguée, prostituée… [réédition Folio, 1983] ce sont des récits en forme de mise en garde qui semblent nous dire “Attention, vous allez perdre toute valeur en tant qu’être humain”. Ces narrations stigmatisantes nient la dimension politique de notre travail lorsqu’il est choisi or on a le droit de s’autodéterminer et on n’est pas toujours désespérées ! Avez-vous lu d’autres récits d’autrices et de travailleuses du sexe, comme Grisélidis Réal, Nelly Arcan ou Virginie Despentes ? Bebe Melkor-Kadior — Non, je suis trop mauvaise élève ! En commençant à écrire, je ne connaissais personne. En revanche, j’ai échangé à l’oral avec des TDS de toutes générations. Mon éditrice m’a aussi offert Porno Manifesto d’Ovidie, sorti il y a vingt ans dans la même maison d’édition que mon livre, La Musardine. “Nos détracteurtrices ne peuvent pas imaginer qu’on peut faire du sexe pour d’autres raisons que le désir” Klou À l’époque, elle avait 22 ans, comme moi quand j’ai écrit le mien je me suis reconnue dans sa jeunesse à ce moment-là . En 2004, son approche a été considérée comme révolutionnaire dans l’espace public. Balance ton corps en est la suite logique, même si je n’ai pas le même profil qu’Ovidie. Il est intéressant qu’on ait toujours besoin, encore aujourd’hui, de dire “Bonjour, on existe et on est normales”. Klou — J’ai lu la BD de Muriel Douru, Putain de vies ! Itinéraires de travailleuses du sexe [La Boîte à Bulles, 2019], qui a fait un vrai travail de visibilisation de nos vécus, nourri de plein de témoignages, quoique assez axé sur la traite. Et aussi le recueil TDS – Témoignages de travailleuses et travailleurs du sexe de Tan [Au diable vauvert, 2022]. On compare souvent mon dessin à celui de la Suédoise Liv Strömquist [Les Sentiments du prince Charles Rackham, 2016], c’est une influence à laquelle je n’avais pas réfléchi, mais c’est une artiste que j’admire. Il y a aussi l’enquête Vilaine Filles de Pauline Verduzier [Anne Carrère, 2020], un super-travail de journaliste qui donne la parole aux concernées [Pauline Verduzier collabore régulièrement au numéro spécial sexe des Inrockuptibles]. Klou © Nicky Lapierre & Noor Beetch Comment expliquez-vous que le travail du sexe fasse encore l’objet de débats et de dissensions au sein même des mouvements féministes, où les militantes du courant abolitionniste parlent de “viol tarifé” ? Klou — Parce qu’il y a des personnes qui pensent qu’il n’y a que leur façon de faire qui soit juste et c’est tout. Bebe Melkor-Kadior — C’est bien résumé ! Klou — En réalité, il n’y a pas qu’une manière d’être féministe ou de se libérer, d’être morale, ou de ne pas subir le patriarcat. Nos détracteurtrices qui veulent nous “aider” en disant que notre activité est hyperviolente ne se mettent pas à notre place… alors que ce n’est pas violent pour tout le monde. Ils et elles ne peuvent pas imaginer qu’on peut faire du sexe pour d’autres raisons que le désir. Même après avoir lu mon livre, on vient parfois me dire que ce que je raconte est faux, que je suis sous l’emprise du patriarcat et du capitalisme. C’est une manière de manquer d’empathie et de penser détenir toute la vérité. Bref, c’est très bourgeois. Bagarre érotique – Récits d’une travailleuse du sexe de Klou Anne Carrière, 208 p., 22 €. En librairie. Balance ton corps – Manifeste pour le droit des femmes à disposer de leur corps de Bebe Melkor-Kadior La Musardine, 171 p. , 17 €. En librairie. cafeyn
Fnac: Livraison gratuite dès 20 CHF d'achat. Tout sur Fais pas ci, fais pas ça Coffret intégral de la Saison 6 - DVD - Bruno Salomone - Isabelle Gélinas, DVD Zone 2 et toute l'actualité en Dvd & Blu-ray.
Accéder au contenu principal Aujourd’hui, je vous propose une petite activité ludique un jeu de piste… Comme le temps ne se prête pas forcément à un bon vieux jeu de piste en extérieur giboulées de mars , celui-ci sera littéraire… En effet, les élèves répartis en 3 groupes, plutôt que de découvrir des lieux, vont découvrir des livres, des auteurs et des genres littéraires! Ils devront chercher des livres imposés dans la bibliothèque de classe et auront des missions à effectuer. Ils devront répondre à des questions afin de terminer la course les premiers. Ils pourront également obtenir des pénalités s’ils ne sont pas capables de répondre. L’objectif de cette activité est de faire découvrir aux élèves des livres de la bibliothèque de classe et de les mettre à l’honneur pour leur donner envie, pourquoi pas, de les lire ensuite… Je mets en téléchargement le matériel nécessaire à la mise en place du jeu de piste. Vous trouverez dans le fichier la liste des livres pour chaque groupe les plateaux de jeu pour chaque groupe les cartes missions, questions et pénalité une fiche élève sur laquelle ils pourront prendre des notes durant le jeu Je mets à disposition la version modifiable pour ceux et celles qui souhaiteraient reprendre le principe du jeu de piste avec d’autres livres. Navigation des articles
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