Il y a une bonne dizaine de super-héros dans Captain America Civil War. Mais celui qui attire le plus l'attention, c'est Spider-Man. L'homme-araignée est très populaire et c'est surtout un personnage phare de l'univers Marvel en BD. C'est l'un des meilleurs amis de Daredevil et il est très proche d'Iron Man. Il apparaît d'ailleurs dans le comics Civil War. Au cinéma, les droits du personnage appartenaient à Sony jusqu'en février 2015. Par conséquent, les studios Marvel n'avaient pas le droit de l'utiliser dans l'univers des Avengers. Mais maintenant, la Maison des Idées a pleine licence pour exploiter tout le potentiel du personnage et le faire interagir avec d'autres super-héros. Son apparition dans Civil War est clairement une réussite. Attention, l'article contient des spoilers mineurs sur le film. Un rôle important qui est une bonne surpriseAvant le film, une question restait sur toutes les lèvres Spider-Man fera-t-il un simple caméo ou aura-t-il le droit à une plus longue apparition ? Beaucoup supposaient que le tisseur de toile ne serait que brièvement à l'écran, à cause du nombre de super-héros déjà impliqués dans l'histoire. Finalement, le rôle du super-héros est étonnamment développé. Et il apparaît à la fois en Peter Parker et en Spider-Man. En quelques plans, sa personnalité est rapidement - et brillamment - saisie. Un Spider-Man fidèle au comics et aux dessins animésC'est peut-être le plus important le personnage ressemble à celui que connaissent les lecteurs de comics. Déjà au niveau du costume, fini les textures compliquées et sophistiquées des précédentes versions. Le nouvel habit de l'homme-araignée est beaucoup plus épuré trop, diront certains mais forcément plus fidèle à la version BD et dessin animé. Les réalisateurs et le jeune acteur Tom Holland ont également visé juste sur la personnalité du super-héros. Il est jeune, avec un sacré sens de l'humour, il est admiratif de ses pairs super-héros plus âgés tout en étant sarcastique et bavard pendant les combats. Pas d'oncle BenCivil War fait le bon choix d'éluder l'"origin story" la mort de l'oncle Ben, la découverte de ses pouvoirs pour montrer un Peter Parker déjà pleinement impliqué dans ses activités de super-héros. Tant mieux après le film de Sam Raimi en 2001 et celui de Marc Webb en 2012, reprendre encore une fois tout à zéro aurait saoulé les spectateurs. Et le choix contraste avec Batman v Superman, qui montrait encore ! la mort des parents de Bruce Wayne. Une bonne alchimie avec Iron ManDans les comics, Spider-Man est un proche d'Iron Man. Captain America Civil War les fait se rencontrer pour la première fois au cinéma, mais réussit à montrer en peu de scènes qu'un lien entre eux s'est tissé. Et comme le confirme Spider-Man au début de l'affrontement, c'est Tony Stark qui lui a fabriqué son costume. Il était donc important que l'alchimie entre les deux acteurs soit bonne - d'ailleurs, pour s'en assurer, Marvel a fait passer à Tom Holland des castings avec Robert Downey Jr. Iron Man devrait d'ailleurs apparaître dans le prochain Spider-Man, prévu pour 2017. Il est décisif dans les combatsUn Spider-Man fidèle aux comics, drôles, intelligent, c'est bien. Encore fallait-il qu'il ait du répondant face à ses pairs super-héroïques. Heureusement, il est loin d'être ridicule et connaît son moment de gloire face à plusieurs super-héros de l'univers Marvel - lorsqu'il fait tourner en bourrique le Faucon ou qu'il fait dégringoler le géant Ant-Man. Plutôt pas mal pour un lycéen. L’actualité par la rédaction de RTL dans votre boîte mail. Grâce à votre compte RTL abonnez-vous à la newsletter RTL info pour suivre toute l'actualité au quotidien S’abonner à la Newsletter RTL InfoSpiderMan est un personnage de fiction crée par Stan Lee et Steve Ditko. Il apparut pour la première fois dans un comics Marvel en août 1962. Spider-Man est très souvent l'alias de Peter Parker, un orphelin élevé par sa tante et son oncle à New York. Après avoir été mordu par une araignée radioactive, il développa des capacités arachnides et put donc, par exemple, grimper
Le Point Pop L'Ă©volution de la reprĂ©sentation cinĂ©matographique de l'homme-araignĂ©e est un passionnant miroir de la sociĂ©tĂ©. Ă€ chaque film, un instantanĂ© de la jeunesse ! 2017. Tom Holland, le plus juvĂ©nil dans Homecoming ». 2012. Andrew Garfield, le plus tourmentĂ© dans The Amazing ÂSpider-Man ». 2002. Tobey ÂMaguire, le plus Âclassique dans Spider-Man » © collection christophel/columbia pictures/marvel entertainment - collection christophel C'est le plus populaire de tous les super-hĂ©ros ! Pour la troisième fois en Ă peine quinze ans, Spider-Man renaĂ®t sur grand Ă©cran avec un nouveau visage, plus juvĂ©nile après le gentillet Tobey Maguire et le tĂ©nĂ©breux Andrew Garfield, voici la pile Ă©lectrique Tom Holland. L'objectif de Spider-Man Homecoming ? Parler aux ados d'aujourd'hui plutĂ´t qu'aux fans, dĂ©sormais adultes, de la première heure. La dĂ©marche n'est pas insensĂ©e lorsque Stan Lee et Steve Ditko imaginèrent Peter Parker, en 1962, ils s'adressaient Ă des adolescents lassĂ©s des figures patriarcales de Batman et Superman. Ă€ chaque adaptation, l'homme-araignĂ©e a embrassĂ© les codes contemporains et prĂ©sentĂ© un portrait fascinant des jeunes de son Ă©poque. Celui de 2017 ne fait pas exception. L'ado malagauche Spider-Man de Sam Raimi 2002 Juin 2002, le monde se rue en salle pour dĂ©couvrir le premier visage de Peter Parker sur grand Ă©cran. Tobey Maguire incarne ce que Steve Saffel dĂ©crit dans Spider-Man The Icon comme l'archĂ©type absolu de l'adolescence » un dadais boutonneux, au corps en pleine mutation, amoureux d'une fille qu'il ne peut avoir. Mordu par une araignĂ©e radioactive, Parker dĂ©veloppe la capacitĂ© de sĂ©crĂ©ter un fluide visqueux translucide qui, une fois Ă©jectĂ©, devient une toile ultrarĂ©sistante. Une mĂ©taphore gĂ©niale de l'Ă©jaculation pubère pour illustrer le passage Ă l'âge adulte », explique Olivier Delcroix, auteur des Super-hĂ©ros au cinĂ©ma. Le choix d'un acteur de 26 ans pour incarner un gamin de 17 ans n'est pas anodin Ă travers Maguire, le rĂ©alisateur Sam Raimi livre son regard d'adulte sur l'adolescence. Son Spider-Man est Ă la fois plus candide et plus grave. C'est un marginal gauche et timide, un geek comme on les considĂ©rait avant que leur culture n'embrase l'air du temps. Il porte le deuil du 11 Septembre – le film Ă©tait en postproduction quand les tours sont tombĂ©es et Sam Raimi a ajoutĂ© plusieurs allusions Ă la douleur des New-Yorkais. Ce contexte particulier a fait de l'homme-araignĂ©e l'icĂ´ne vers laquelle l'AmĂ©rique s'est tournĂ©e pour panser ses plaies, l'emblème d'une ville qui se cherchait un sauveur. Le geek branchĂ© The Amazing Spider-Man de Marc Webb 2012 Dix ans plus tard, la culture comics a submergĂ© Hollywood. Christopher Nolan lui a donnĂ© ses lettres de noblesse en plongeant Batman dans un bain de rĂ©alisme au sous-texte politico-freudien. Facebook a dĂ©barquĂ©, Twilight et ses beaux tĂ©nĂ©breux aussi, et le geek est devenu cool. Le nouveau Spider-Man recycle Ă dessein l'un des hĂ©ros de The Social Network pour en faire un Peter Parker au goĂ»t du jour. Il passe son temps sur un skate, symbolise cette jeunesse de l'Ă©vitement qui surfe sur la Toile et ne veut pas poser les pieds par terre », rĂ©sume Olivier Delcroix. Mais, s'il tente de les fuir, ce hĂ©ros-lĂ reste nĂ©anmoins conscient qu' un grand pouvoir implique de grandes responsabilitĂ©s ». Le youtuber dĂ©complexĂ© Spider-Man Homecoming de Jon Watts 2017 La gĂ©nĂ©ration YouTube s'est monĂ©tisĂ©e, smartphones et rĂ©seaux sociaux stimulent les rĂ©flexes d'exhibition des millennials, les polĂ©miques sur la diversitĂ© ethnique et la misogynie ont Ă©claboussĂ© l'industrie du cinĂ©ma. Pas Ă©tonnant, donc, que Homecoming prenne un virage Ă 180 degrĂ©s par rapport au Spider-Man des origines. IncarnĂ© par le plus jeune de tous ses interprètes, Tom Holland, 19 ans au moment du casting, le Peter Parker de 2017 poste ses exploits en vidĂ©o sur la Toile, fait joujou avec un costume truffĂ© de gadgets, ne rĂ©flĂ©chit guère avant d'agir et multiplie les bouffonnades, tout en Ă©voluant dans un lycĂ©e bien plus multicolore que celui de ses prĂ©dĂ©cesseurs. Raimi avait traitĂ© Spider-Man comme un mythe, Watts le dĂ©mythifie complètement pour le rendre plus identifiable par les jeunes, Ă qui il tend vraiment un miroir », commente Olivier Delcroix. Mais, Ă trop vouloir courtiser une gĂ©nĂ©ration immergĂ©e dans son insouciance technologique, ce Spider-Man Ă©gare quelque peu une autre constante fondamentale dans le lien tissĂ© entre le hĂ©ros et son public l'Ă©motion. Ah, le difficile exercice qui consiste Ă concilier respect d'une icĂ´ne et adaptation aux Ă©volutions de la jeunesse ! Notre avisGrâce Ă un accord passĂ© entre Sony Pictures et Marvel Studios, Spider-Man a rejoint l'univers partagĂ© des Avengers. Il avait Ă©tĂ© introduit l'an dernier dans Captain America Civil War en tant que recrue prometteuse dĂ©nichĂ©e par Iron Man. GalvanisĂ© par ces Ă©vĂ©nements, Peter Parker retrouve ici un quotidien qu'il juge un peu trop fade. Tony Stark lui a donnĂ© pour mission d'ĂŞtre le gentil superhĂ©ros du quartier qui va chercher les chats dans les arbres, qui aide les vieilles dames Ă traverser la rue et qui arrĂŞte les petits dĂ©linquants », dĂ©crit son charismatique interprète, Tom Holland. Bref, notre araignĂ©e s'ennuie et va donc chercher par tous les moyens Ă prouver sa valeur. Quitte Ă faire bien des bĂŞtises... Les pĂ©ripĂ©ties s'enchaĂ®nent aussi rapidement que les traits d'humour et d'autodĂ©rision, livrant en creux la photographie d'une gĂ©nĂ©ration qui refuse de s'attarder sur la rĂ©flexion ou la gravitĂ© des Ă©vĂ©nements actuels, prĂ©fĂ©rant les Ă©vacuer d'une pirouette moqueuse. A ce titre, Spider-Man Homecoming est peut-ĂŞtre le meilleur manuel jamais conçu d'initiation au fonctionnement des millennials ! Je m'abonne Tous les contenus du Point en illimitĂ© Vous lisez actuellement 3 Spider-Man, 3 portraits diffĂ©rents de l'ado et du geek Le pouvoir expliquĂ© par les sĂ©ries 8,90€ Qui n’a jamais rĂ©flĂ©chi Ă l’ascension du populisme devant un Ă©pisode des machiavĂ©liens Game of Thrones ou Baron Noir ? Ou au bien-fondĂ© – ou pas – de la transparence en politique en visionnant Borgen ? Quant au succès planĂ©taire de La Casa de papel, ne reflète-t-il pas la montĂ©e de la pensĂ©e antisystème » dans nos dĂ©mocraties ? Plus pragmatiquement, que nous enseignent, du pouvoir, de ses enjeux et de ses jeux, sur la manière dont on le conquiert et dont on le garde, les grands rĂ©cits contemporains que sont les sĂ©ries ? Soyez le premier Ă rĂ©agir Vous ne pouvez plus rĂ©agir aux articles suite Ă la soumission de contributions ne rĂ©pondant pas Ă la charte de modĂ©ration du Point.